Larry qui...... ???

Larry Laffer a été créé en 1987 par Al Lowe. Al Lowe voulait secouer le monde du jeu avec un jeu que personne n'avait touché auparavant. Le sujet.... ? Le sexe ! Enfin, une suggestion indéfinissable, floue et pixelisée de sexe. Le résultat est que les jeux se sont vendus comme des petits pains chauds. Ces jeux ont d'abord été publiés par Sierra On-Line, puis par Sierra Entertainment et, après un changement de garde, par Assemble Entertainment. La série de jeux a également connu un certain nombre de changements de genre. Les jeux ont d'abord été des aventures textuelles, puis ils sont passés au Point-n-click, puis à la transition incompréhensible vers l'aventure en 3D, et enfin, heureusement, au Point-n-click. Dans la catégorie "faits divers totalement inutiles" : Il y a deux jeux avec lesquels Al Lowe ne veut pas être associé, et ce sont aussi les plus faibles de la série (Magna Cum Laude et Box Office Bust). Tous deux ont été réalisés en tant qu'aventures 3D, et le nom de Larry Laffer n'a pas été autorisé à être utilisé. Mais assez d'histoire, passons au nouveau jeu. Cette histoire est la suite de Leisure Suit Larry : Wet Dreams Don't Die. Grâce à un résumé au début de cette nouvelle partie, il n'est pas nécessaire d'avoir joué la partie précédente. Larry Laffer, la quarantaine et totalement nul en société, décide d'adopter une nouvelle approche. Il va chercher l'amour ! Ça devrait être un jeu d'enfant, mais après tout, c'est lui le problème. Armé de son éternelle mauvaise tenue, de blagues idiotes et de déclarations ambiguës, il part à la recherche de son grand amour. Et bizarrement, il la trouve même, nommée Faith Less. Un mini-problème, à la fin de Wet Dreams Don't Dry, elle disparaît en mer et Larry pense que son grand amour est mort. Mais maintenant il s'avère qu'elle n'est pas morte du tout, elle est vivante, vivante on vous dit. Donc Larry doit aller la sauver et la faire revenir à lui.

Ce jeu est fidèle à ses racines. Ne vous attendez donc pas à un jeu d'action nécessitant des réflexes aiguisés. Non, ce jeu est un vrai jeu de pointer-cliquer. Idéal pour un dimanche après-midi paresseux. Vous partez à la recherche de différents objets qui vous aident à avancer dans l'histoire. Essayez de tout combiner, même si cela peut sembler bizarre parfois. Vous devrez également passer par les textes nécessaires (oral et écrit) pour progresser. Les commandes de ce jeu sont fonctionnelles et sont expliquées au début du jeu. De plus, le joueur n'est guère pris par la main. Cela peut donner lieu à des énigmes qui nécessitent une certaine expérimentation et des allers-retours. Les énigmes sont un élément essentiel du genre, donc ici aussi. Les casse-têtes de ce jeu ne sont jamais excessivement difficiles. Si vous vous retrouvez bloqué quelque part, la solution est relativement simple : collectez tout et essayez de tout combiner. Vous réussirez toujours. Le jeu est équitable ; vous ne pouvez manquer aucun élément clé avant de pouvoir continuer la partie. Un énorme avantage par rapport aux précédents jeux Larry est que vous ne pouvez plus rester désespérément bloqué dans le jeu parce qu'il vous manque des éléments clés pour combiner quelque chose. Ce jeu vous envoie un nombre incalculable de références à des jeux, des films et à la culture actuelle. L'un des très nombreux clins d'œil à d'autres jeux (dont Pit Fall, Maniac Mansion, Space Quest, etc.) est une référence aux célèbres "combats d'insultes" de la série Monkey Island. Mais dans ce jeu, nous le faisons avec les répliques et les phrases de drague que Larry a recueillies au fil des ans.  Le jeu fait également référence à d'autres films (Blade Runner, GoldenEye) et à divers éléments de la culture pop moderne. Les influenceurs, en particulier, sont assez souvent moqués. Comme d'habitude avec ce type de jeux, vous ne pouvez pas échapper à une bonne dose de retour en arrière. Heureusement, il ne s'agit pas de grandes pièces. Mais ne vous attendez pas à ce que vous fassiez un speedrun à travers ce jeu.

Une réalisation fonctionelle.

Les graphismes sont cartoonesques et colorés, comme on peut s'y attendre. Il n'est pas vraiment spectaculaire et le jeu aurait tout aussi bien pu sortir il y a cinq ou dix ans. D'un autre côté, le jeu est resté fidèle à ses racines, ce qui est un gros avantage dans ce genre. Ce titre offre quelque chose d'unique dans le genre "point'n click". Chaque personnage a sa propre voix. De nos jours, la norme est de ne pas faire de voix pour les personnages, ou tout au plus pour le personnage principal. Des points bonus pour les développeurs qui ont choisi de donner à tous les personnages leur propre doubleur. L'inconvénient est que le nombre de phrases est plutôt limité, ce qui crée rapidement un sentiment de répétition. Il y a même de la musique en fond sonore. Étant donné que tous les personnages ont des voix parlées (en anglais ou en allemand), le choix a été fait de régler la musique à un volume de fond très modeste. C'est pourquoi elle n'est jamais dominante ou dérangeante.  En termes de gameplay, les énigmes auraient pu offrir un peu plus. La vraie critique, cependant, concerne les longs temps de chargement et le nombre modeste d'heures de contenu que vous obtenez pour le prix de 45 euros (six à huit heures grand maximum), certes il est possible d'y passer un peu plus de temps si vous cherchez tous les trophées. Cependant,  Wet Dreams Dry Twice est très fidèle à la saga d'origine et Larry, après 30 ans, parvient toujours à sortir du lot. Est-ce également le cas avec les femmes ? Vous devrez en faire l'expérience par vous-même !