Rome, Ier siècle après J.-C., sous le régime de Caligula. Didon, douze ans, n'a qu'un rêve : devenir conductrice de char dans le célèbre Circus Maximus, avec son cheval préféré, Porcellus. Un exploit impossible pour une fille, car seuls les garçons peuvent concourir. Elle se console comme elle le peut, en aidant son père Antonius, entraîneur de l'équipe favorite de Rome, la faction verte. Quand Antonius est assassiné sous ses yeux, Didon est obligée de fuir. Réfugiée chez un allié inattendu à Utique, elle n'a qu'un seul objectif : trouver une ruse pour revenir à Rome et gagner la plus célèbre course du Circus Maximus, au nez et à la barbe de ses rivaux.

L'histoire de Didon s'avère agréablement prenante, entre drame familial et rêves jugés inaccessibles étant donné qu'elle est une jeune femme. Sa volonté prendra évidemment le dessus et ses envies vont diriger la narration de manière rythmée, bien aidée en ce sens par le style sobre mais actif d'Annelise Gray. L'ouvrage se fait même réellement palpitant quand notre héroïne se retrouve plongée dans les courses de char, avec une écriture visuelle qui arrive à conforter notre sentiment de très bon spectacle littéraire. Ce premier opus de « Circus Maximus » s'avère alors sans surprise une découverte des plus agréables, des plus divertissantes et globalement bien menée. La seule chose qu'on pourrait lui reprocher se trouve dans ses dernières pages avec l'introduction du second tome, que l'on a déjà grandement hâte de découvrir. Casterman a le chic pour nous offrir des romans destinés aux enfants et adolescents qui parviennent à divertir efficacement. Et clairement, on est ici dans la moyenne haute avec ce premier tome de « Circus Maximus ».