Oslo, fin de l'été 2011. Moins d'un mois après les attentats terroristes du 22 juillet, Rebekka et Fariba sont sur le point d'entrer au lycée. Rebekka ne connaît aucun de ceux qui sont morts et pense qu'elle devrait faire partie de ceux qui parviennent à reprendre leur vie de tous les jours. Aussi, lorsque Fariba rejoint l'AUF, Rebekka essaie de s'impliquer dans la revue, dans Daniel aux cheveux bouclés, dans les fêtes, l'école et les amis. Le problème, c'est que Rebekka y pense tout le temps.

"Appels en absence" (Ubesvart anrop) est un roman graphique tendre et magnifique sur ce qui s'est passé en 2011 en Norvège. Si de nombreux livres et documentaires parlent des proches - amis, famille, amants, personnes présentes sur les lieux - ils évoquent rarement la façon dont le reste de la Norvège a vécu l'événement. Ne vous méprenez pas, les proches et leurs histoires sont incroyablement importants et doivent être entendus et pris en compte (à la fois les histoires et les personnes). Mais ce jour-là, beaucoup d'européens ont été affectés. La terreur que nous avons vue ailleurs dans le monde est soudain devenue une réalité pour la petite Norvège. Cela allait-il se reproduire ? Quand cela se produirait-il ? Où cela se produirait-il ? Il y a une forme de culpabilité du survivant, que ce livre aborde également. Il parle également de la peur des parents après l'attentat, tous les appels manqués et l'incertitude qu'ils ont ressentie. Nous avons dit que nous n'oublierions jamais, mais nous sommes tous conscients de la montée de l'extrémisme de droite et de la haine musulmane, et nous ne faisons rien pour y remédier. Les livres et les documentaires peuvent nous aider à ne pas oublier les choses importantes et nous rappeler pourquoi nous devons encore nous battre les uns pour les autres. Le livre de M. Dåsnes est l'un de ces rappels.