HallowTown ? Ou plutôt ShallowTown ?

Il est indéniable que Death or Treat, un autre roguelite en 2D qui s'inspire ouvertement d'Ori et de Hollow Knight, possède un très beau style artistique. Et puis, qui ne voudrait pas terrifier des géants de l'Internet comme Meta ou ByteDance en incarnant un fantôme qui pourrait être le neveu de Casper ? Death or Treat est le premier produit de l'inconnu Saona Studios, basé à Madrid. En plus d'être un roguelite, le jeu se présente également comme un hack and slash avec des environnements peints à la main et une animation traditionnelle. Cependant, c'est le gameplay qui nous a le plus intrigué, avec l'espoir sournois qu'il serait très addictif. Pour l'histoire, vous n'avez pas besoin de suivre ce jeu. La survie de votre village, HallowTown, est menacée par des entreprises malveillantes comme Faceboo, DarkChat et RipTok (oui on a compris) qui commencent à voler les clients de tous les petits commerces de la région. Vous, Scary le fantôme d'Halloween, devez bien sûr mettre un terme à cette situation. C'est ainsi que vous vous lancez dans votre quête. Au moins, les contrôles n'entravent pas l'accessibilité du jeu. Vous pouvez sauter, frapper fort et doucement avec votre arme de base (que vous pourrez remplacer par la suite par des armes plus performantes), effectuer une attaque aérienne ou vous élancer et effectuer un uppercut. En outre, vous disposez d'une attaque spéciale (à choisir parmi trois types au début du jeu) qui détruit tous les ennemis à l'écran. Comme vous vous en doutez, vous ne pouvez utiliser ce pouvoir que sporadiquement, sinon ce serait très facile.

Pourtant, il devient de plus en plus clair que les contrôles ont leurs limites dans plusieurs domaines. Aucune de vos actions ne peut être annulée après avoir appuyé sur le bouton, et vous pouvez étrangement passer à travers tous les ennemis. Ce fait limite malheureusement énormément les modes de jeu possibles, sans parler d'une tactique particulière. Comment faire tourner les ennemis en bourrique, à quels ennemis s'attaquer en premier : tout cela n'a finalement aucune importance. Il suffit d'appuyer alternativement sur les boutons pour frapper et glisser pour avancer dans la plupart des cas. Bref, les combats ne demandent aucune réflexion, tout est question de rapidité d'exécution. Pour couronner le tout, le jeu opte très vite pour le moyen le plus facile d'augmenter artificiellement la difficulté. A savoir, en envoyant des dizaines d'ennemis sur vous, au lieu d'une seule fois quelques ennemis plus malins. Cela ne fait qu'ajouter aux problèmes de gameplay.

Légèrement aléatoire, mais surtout répétitif.

Chaque course vous donne des matériaux précieux, que vous pouvez utiliser après avoir écumé pour réparer HallowTown et ainsi obtenir des améliorations plus intéressantes dans les magasins reconstruits plus tard. Du moins en théorie. Car dans la pratique, il y a très peu d'objets de ce type à trouver et vous ne pouvez en emporter qu'un nombre limité, jusqu'à ce que vous mouriez à nouveau. La découverte d'objets capables de restaurer vos pouvoirs est également médiocre. En général, vous récupérez toute votre santé après avoir vaincu un boss, mais vous devez d'abord y arriver. Si une petite consolation peut être un plus pour une fois, c'est qu'il n'y a que peu de boss à affronter dans ce jeu. Après avoir échoué, il faut recommencer le jeu depuis le début. Exactement comme dans un roguelite typique. Vous perdez donc tout, à l'exception de la progression permanente, que vous n'obtenez généralement qu'après avoir vaincu un boss. Heureusement, le monde linéaire, plutôt vertical, est généré de manière quelque peu aléatoire, tout comme les ennemis et les objets qui s'y trouvent. Je dis "un peu" délibérément, parce qu'au bout d'un moment, vous commencez à remarquer que vous rencontrez exactement le même level design, des décors étrangement similaires ainsi que des groupes d'ennemis identiques. Même la bande sonore, que nous avons d'abord trouvé envoûtante, commence à devenir ennuyeuse.