Développé par Bionic Games, un studio composé d'anciens d'Insomniac Games (Ratchet & Clank), Spyborgs est un jeu d'action dont la conception  s'est avéré très agité. Présenté brièvement pour la première fois en juin 2008, le titre est resté une année dans l'ombre avant de réapparaître en avril dernier avec une toute nouvelle apparence. A l'instar de Jet Force Gemini en son temps, Bionic Games a en effet profondément retravaillé les personnages du jeu, pour les rendre plus dynamiques, en tout cas plus proche des standards américains de nos jours. Rien d'étonnant après tout pour des californiens. Mais que sont les Spyborgs me direz-vous ? Une bande de super-héros ayant pour membre Sting, Clandestine, Voxel, Kinetoic ou encore Bouncer. Chacun d'entre eux disposent de compétences particulières, et un second personnage est en permanence présent à l'écran pour épauler le héros. Un renfort qui ne sera pas de trop tant les vagues d'ennemis peuvent être nombreuses. De plus, le scrolling horizontal est bloqué tant que le ménage complet n'est pas terminé sur l'écran. Sur le plan du gameplay, Spyborgs est un beat'em all à l'ancienne (Final Fight, Fatal Fury), un genre tombé en décrépitude depuis la sortie des consoles 32 bits, ce qui ne rajeunit pas non plus. Malgré une esthétique rappelant les dessins animés récents, le titre se montre globalement assez difficile et ne pardonne aucune erreur. Il faut vraiment beaucoup de patience pour avancer, ce qui assure une bonne durée de vie, surtout que vous retrouvez en outre, un mode deux joueurs sur une même console, option souvent absente de nos jours. Quelques mini-jeux viendront également ponctuer la progression.

Sur le plan de la réalisation, Spyborgs se montre globalement réussi, avec un graphisme détaillé, des couleurs chaudes et une action très présente. La bande son est soignée, et la jouabilité est un modèle du genre, et on enchaînera les coups sans aucun problème. Le hic vient de la grande répétition du gameplay, mais il s'agit d'un problème inhérent au beat'em all et qui n'est pas propre à Spyborgs. En conséquence, si vous n'appréciez pas le genre, mieux vaut passer votre chemin. Dans le cas contraire, on retrouvera un titre classique, un brin rétro pourrait-on dire, et qui se montre plutôt cohérent et efficace dans son approche.