Bienvenue dans le jardin au "Bestiaire du crépuscule". Providence, gardien de parc (dont les traits sont semblables à H. P. Lovecraft) est le seul à percevoir ces êtres d'un autre monde qui s'immiscent peu à peu dans la vie tranquille de ce jardin. Providence a juré de protéger ses visiteurs malgré les doutes de sa nouvelle directrice à l'esprit d'entreprise. Un équilibre délicat bascule dans le chaos avec la découverte d'un mystérieux livre vierge - et les énergies sombres qu'il menace de déchaîner. Tout ce que veut Providence, c'est s'évader : dans un endroit calme, isolé et paisible, comme l'étrange haute maison qu'il ne cesse de voir se refléter dans l'étang du parc. Ces rêveries ou hallucinations s'il en est, vont nous conduire tout droit dans la tête de ce cher Lovecraft.

Voilà une artiste qui sait vous embarquer dans un univers onirique dès la première page. Rapidement des personnages assez inquiétants font leur apparition (les trois personnes âgées s'avèrent totalement flippantes !) Un très bon choix de l’éditeur que d’avoir publié cette auteure au sein de leur très belle collection Aire Libre. Et cette couverture remarquable, intriguante à souhait et tellement créative ! Nous vous invitons à plonger dans la lecture de cette œuvre, hommage à l’écrivain américain Lovecraft, qui fait aussi penser à l’univers déjanté de Fred le créateur de la bande dessinée Philémon, probablement dans la folie de la narration et des personnages rencontrés. Sauf qu’ici nous sommes dans un univers certes de folie non contrôlée mais assez inquiétant donc plus adulte. Ce que vit le gardien de ce parc : est ce un rêve collectif, un cauchemar éveillé ? Suspense … en tout cas ce conte est souligné par un dessin de haute voltige.