Les Liens du Sang tome 7 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 13 Août 2020 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Shuzo Oshimi Les Liens du Sang (Chi No Wadachi) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu huit tomes à ce jour aux éditions. Jusqu'à présent, l'histoire dans le manga tourne autour d'une mère (Seiko) et de de son fils (Seiichi). L'intrigue commence par une scène de la vie quotidienne, la mère emmène son enfant en promenade, Seichi rencontre un petit chat blanc et le caresse. Mais le chat est mort ! Vient ensuite la question "Pourquoi les chatons meurent-ils ? " Avec le visage souriant "doux" de la mère. Puis l’histoire se poursuit jusqu'à onze ans plus tard. A désormais 13 ans, Seiiichi mène une vie tranquille avec sa mère et son père. Il joue avec ses amis, convoite une jolie fille de la classe et a un cousin (Shigeru) qui vient jouer avec chaque week-end. C'était comme ça jusqu'à ce que Seiko pousse Shigeru d'une falaise pendant un pique-nique et que Seiichi commence à paniquer, perdant presque sa capacité à parler pour protéger le secret de la mère. Depuis le début, ce manga a ouvert sa promesse qu'il sera très particulier par l'image d'un chat, à première vue plongé dans un sommeil paisible mais qui est en réalité mort. L'image du chat se répète souvent dans l'histoire, et il faut bien dire qu'elle hante beaucoup le manga. Bien que l'on ignore ce qui s'est réellement passé, à travers cette ouverture, l'auteur semblait donner un avertissement implicite au public : Il faut se méfier des apparences. L'apparence de la famille de Seiichi est lisse et harmonieuse. Cependant, même s'il ne s'agit que d'observer les activités très normales de la mère et de son fils (bavarder, se promener visite, manger en famille, ...), ces séquences procurent toutes un sentiment très étrange. Le sourire de la mère dans chaque chapitre est toujours décrit en détail mais il évoque un sourire narquois. La relation mère-fils mène à la terreur. Le regard de Seichan devient de plus en plus vide et est aspiré dans l'oubli de la dépression. Ce septième numéro en particulier nous a dérangé, et pas qu'un peu. Shigeru ne se souvient pas de ce qu'il s'est passé lors de son accident, alors que Seiko accepte enfin de parler de l'événement avec son fils mais lui raconte une histoire totalement ubuesque. Seiichi ne sait plus vraiment à quel saint se vouer. Déstabilisant. Perturbant. Puissant. Et, si vous voulez, trompeur, un mot qui n'est guère utilisé mais qui me semble logique. Plus on avance dans la lecture des Liens du Sang, manga de Shuzo Oshimi, plus on perd le contact avec la réalité. La figure de la mère est tout et son contraire, et à la fin de chaque volume, on en vient inévitablement à se demander si elle est consciente de ses attitudes, si elle est victime d'un traumatisme quelconque ou si elle est mentalement instable. C'est en fait, on en sait vraiment pas quoi penser. Elle nous semble parfois si cynique qu'elle est extrêmement rationnelle, comme si chacune de ses attitudes faisait partie d'une sorte de scénario écrit de sa propre main, dont le but reste cependant un mystère. Parfois, cependant, elle nous apparaît comme une personne désespérée qui n'a aucune idée de comment se déplacer dans la réalité. Et la victime aussi bien désignée qu'inconsciente de ce délire inconscient est Seiichi, le fils qui ne sait vraiment plus où se cogner la tête, et qui montre inévitablement les premiers signes de déséquilibre. VERDICT-Un volume extraordinaire, dont la puissance narrative est confiée non seulement aux dessins - comme toujours, seuls ceux-ci suffiraient - mais aussi aux dialogues, essentiels au point d'être caustiques et, comme indiqué, tout au plus trompeurs. |