Le célèbre ingénieur Gustave Eiffel (Romain Duris) vient d'achever les travaux de la Statue de la Liberté aux États-Unis lorsqu'il est chargé par le gouvernement français de construire quelque chose de véritablement spectaculaire. La grande exposition universelle va bientôt avoir lieu et les décideurs politiques veulent qu'Eiffel crée quelque chose qui étonne le monde entier. À l'origine, il n'avait prévu que de redessiner le métro de la métropole française, mais cette nouvelle mission met Eiffel sous pression. Il est poussé par les souvenirs d'Adrienne (Emma Mackey), qu'Eiffel a rencontrée il y a plus de 25 ans. De manière surprenante, son ancienne épouse est revenue dans sa vie.

L'ingénieur civil et constructeur de la tour Eiffel Gustave Eiffel s'est immortalisé à peine dix ans avant l'achèvement de l'immense tour : en achevant le viaduc ferroviaire en acier de Garabit à Ruynes. "Eiffel in Love" se consacre avant tout à la planification et à la construction de la tour Eiffel et les entrelace avec une histoire d'amour romantique. L'acteur principal Romain Duris s'est fait connaître du grand public il y a 20 ans avec la comédie "L'auberge espagnole". Avec des images impressionnantes et des décors magnifiques du Paris de la fin du siècle, "Eiffel in Love" nous entraîne dans une époque de renouveau et de bouleversements. L'ère industrielle était à son apogée, le passage à la modernité était imminent. L'une des grandes figures marquantes de cette époque était Eiffel, que le film montre comme un penseur méticuleux et un ingénieur extrêmement bien informé et travailleur, incarné de manière crédible et charismatique par Romain Duris. En termes de temps d'écran et d'importance pour la dramaturgie, les deux contenus principaux, la construction de la tour et l'histoire d'amour, s'équilibrent approximativement. Le fait que l'alchimie entre Duris et Emma Mackey ne semble pas vraiment fonctionner pèse malheureusement lourd dans la balance. Surtout lorsqu'on les voit dans le présent cinématographique, en tant que personnes mûres dans la quarantaine ou la cinquantaine, les scènes communes semblent souvent posées et étrangement raides. Il est en outre dommage que vers la fin, "Eiffel in Love" balaie assez rapidement certains des problèmes et défis liés à la construction et les traite sans intérêt. Qu'il s'agisse des difficultés financières ou de l'opinion publique divisée, tout cela semble s'être évaporé à la fin. De nombreuses questions restent donc sans réponse. En revanche, certaines scènes et événements dramatiques (une grève, une fuite d'eau, l'agitation de la presse) autour des travaux de construction se transforment en véritables moments de tension et d'électricité, proches de l'urgence et du frisson d'un thriller.