Editeur : Développeur : Genre : RPG Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Megadimension Neptunia VII accueille une nouvelle version apportant des fonctionnalités VR. Mais pas que. Il était une fois.Développé par Compile Heart et Idea Factory, Megadimension Neptunia VIIR est la suite d'Hyperdimension Neptunia Victory (PS3), un jeu de rôles vous envoyant à Gameindustri, un univers régit par quatre déesses dont les noms s'inspirent des consoles actuelles (Lowee, Leanbox, Lastation et Planeptune). Ces dernières luttent pour accroître leur pouvoir sur l'industrie et saisir le maximum de parts de marché. Pourtant, en 2015, Gameindustri est entré dans une ère précaire connue sous le nom de CPU Shift Period. Des rumeurs négatives sur les CPUs ont commencé à envahir le monde, et les déesses craignent que les citoyens demandent de nouveaux leaders pour les remplacer. L'aventure est cette fois constituée de trois chapitres différents, prenant place dans trois dimensions différentes. Dans Zerodimension Neptunia Z : Twilight of the Desperate CPU, Neptune et Nepgear ont rallié la Dimension Zero à cause d'une console, un monde parallèle proche de la fin, où elles vont rencontrer le dernier CPU de ce monde, Uzume Tennouboshi, qui mène seule la bataille contre Dark CPU. Ensuite place à Hyperdimension Neptunia G : The Golden Leaders, Reconstructors of Gamindustri où les CPU vont tenter de regagner en popularité en décidant d'organiser un festival à Gamindustri. La fête est troublée par un groupe nommé Gold Third dont les membres vont battre les CPUs. Après cette cuisante défaite, une lumière envahit le monde et les CPU reprennent connaissance dans leurs nations respectives. Les habitants ont oublié tout de leurs existences ! Enfin, dans Hyperdimension Neptunia H : Trilogy Finale : Into Legend, un trou de verre géant apparaît à Gameindustri, et les quatre CPU décident d'aller explorer cette nouvelle dimension. Cruelle erreur, car elles finiront kidnappées ! Dans la Zero Dimension, Uzume dément être à l'origine de cette agression, mais le groupe découvre que son doppelgänger (son double d'une autre dimension) a pour projet de fusionner la Zero Dimension avec l'Hyper Dimension, et de les détruire dans le néant. L'ennemie Kurome Ankokuboshi parvient à s'échapper vers une troisième dimension, l'Heart Dimension .... Dans ce RPG déjanté, vous pouvez personnaliser votre personnage avec des équipements pour améliorer vos statistiques et invoquer des figures emblématiques du jeu vidéo sous forme d’attaques spéciales surpuissantes. Le casting a du provoquer quelques migraines aux scénaristes, car comment faire cohabiter tous ces personnages autour d'une histoire crédible ? Oh inutile de se poser la question. Le titre baigne dans l'humour et les parodies sont légions. Le groupe Gold Third comporte par exemple B-Sha qui représente Bandai Namco (une jeune fille qui joue les héros et qui adore l'argent, mais qui est effrayée par les montres), K-Sha l'équivalent de Konami (une leader de l'académie militaire de Lastation), C-Sha la pendant de Capcom (sujet de torture du gouvernement corrompu de Lowee) et enfin S-Sha qui incarne Square-Enix (un personnage qui affiche un double visage). Cet épisode Victory II demeure assez difficile, parfois trop. Un simple ennemi peut vous éliminer en un coup, tant le challenge s'avère aléatoire. Forcément, face à un tel défi, effectuer du leveling sera quasi-assuré. Des nouveautés importantes ?Comme son nom le suggère, Megadimension Neptunia VIIR introduit des passages en VR. Même si vous ne disposez pas d'un casque compatiblen VR, vous pourrez néanmoins visionner ces séquences. Vous observez les événements en dehors de l'action principale en vue subjective, et vous pourrez personnaliser votre salon avec des décorations acquises durant la partie. Lorsqu'une visite virtuelle débute ou qu'une scène liée à la VR se produit dans l'histoire principale, vous serez invité à enfiler le casque à chaque fois (si ce n'est pas le cas, zapper la scène). Selon votre choix, soit Neptune, Noire, Blanc ou Vert apparaîtra dans le salon via un portail et entamera une conversation très unilatérale avec vous. Cependant, vous ne pourrez pas faire grand chose, si ce n'est regarder autour de la salle, suivre la déesse de la console et répondre oui ou non à certains moments. Les réactions ultérieures dépendent du choix effectué, mais certaines décorations sont également perçues et commentées par les personnages. Puisque les scènes sont configurées pour le casque VR et qu'il est supposé que vous puissiez simplement bouger la tête dans la bonne direction, le contrôle est un peu plus difficile. Le simple fait de répondre prend du temps et si vous ne répondez pas assez vite, cela sera considéré comme du silence. Autre changement et non des moindres, la structure du système de combat. Alors que vous deviez auparavant définir les types d'attaques et l'ordre dans lequel elles se lancent dans le menu, vous le faites désormais directement en combat. Le jeu utilise des AP (points d'action) et SP (points spéciaux), qui se mettent à jour au début de chaque tour. Si un personnage est en ligne et à portée d'un ennemi, vous pouvez ouvrir un menu supplémentaire dans lequel vous pouvez définir votre combo, puis l'exécuter. Si vous le souhaitez, vous pouvez même conserver des AP pour le tour suivant pour avoir plus de possibilités d'attaque. Il est important de savoir comment déplacer au mieux l'adversaire, si une partie du champ est rougeâtre, cela signifie que le maximum de dégâts peut être atteint. Dans les zones jaunâtres, les dégâts sont réduits. Vous ne pouvez donc frapper plus d'un ennemi à la fois, et un tour est toujours complété avec la commande Défense, qui ne consomme pas d'AP. Puisque Megadimension Neptunia VIIR soigne complètement tous les personnages après un combat réussi, les objets ne sont requis que dans les batailles. De nouvelles compétences peuvent désormais être acquises et des changements ont été apportés en termes d'objets et d'équipements. Une réalisation corrigée.La série Hyperdimension Neptunia ne brillait pas par sa réalisation, Megadimension Neptunia VII non plus. Megadimension Neptunia VIIR tourne sur un moteur différent, le graphisme est devenu plus net et plus détaillé. Les décors gagnent également en précision, alors que la modélisation des personnages apparaît enfin digne d'un support moderne. Les scènes de dialogues en 2D sont plutôt réussies, et la carte du monde présente des routes (qu'il faudra bâtir). Désormais, vous serez complètement dispensé des fréquents combats aléatoires et il est possible de sprinter pendant un certain temps, de quoi gagner sa destination plus rapidement. Les déplacements en ville gagnent également en options et les lieux peuvent être développées pour renforcer la puissance des forces en présence. Au sein des donjons, peu de choses ont changé, et beaucoup d'entre eux se ressemblent, même si certains affichent une architecture particulièrement complexe. Heureusement, l'animation est plus fluide que dans les précédents opus, même si on ne dépasse pas les 30 fps, il a fallu faire des compromis pour gérer la VR. Si vous êtes dans des donjons, vous remarquerez que vos camarades courent à côté de vous et franchissent des obstacles. L'I.A sait où aller, sans se coincer ou avoir d'autres problèmes. A l'instar de nombreux jeux de rôles japonais, les affrontements ont lieu au tour par tour. La touche triangle permet de servir de la magie, croix déclenche un coup puissant, tandis que carré est dédié aux attaques rapides et rond des compétences particulières. En les utilisant, vous serez à même de lancer des combos pour le moins impressionnant, encore faudra t-il s'en sortir dans les menus en anglais, le jeu ne bénéficiant d'aucune localisation française (à l'exception du manuel) tandis que les voix des personnages sont également dans la langue de Shakespeare, mais aussi en japonais. Le jeu sauvegarde automatiquement votre progression après chaque changement d'écran, ce qui est très pratique, mais cela signifie également qu'un seul fichier est présent. Le réel point fort du jeu reste sa durée de vie, qui dépasse les cinquante heures. Encore faudra t-il avoir l'envie d'aller jusque là, ce qui n'est absolument pas garanti, le titre étant assez répétitif il faut l'avouer. Plusieurs épilogues sont proposés et la vraie fin est facile à atteindre. Compile Heart a complètement renoncé cette fois à une fonctionnalité New Game Plus. La bande son est efficace, nous retrouvons des thèmes percutants et variés. On pourra en revanche regretter que les extensions de Megadimension Neptunia VII n'aient pas été intégrées à cette version et qu'ils soient impossibles de transférer les DLC. VERDICT-Megadimension Neptunia Victory VIIR apporte des changements appréciables au titre d'origine, cependant sa fonctionnalité VR demeure uniquement un gadget pour les fans. En raison de la prise en main simplifiée, des améliorations techniques ou encore d'un rythme un peu plus percutant, ce jeu de rôles est clairement la version à choisir pour les nouveaux venus et ceux qui n'ont pas joué à Neptunia depuis longtemps et souhaitent y retourner. Les autres découvriront un RPG qui progresse mais qui est encore loin d'être un incontournable du genre. |