Hong Kong, 2019. Depuis sept ans, un vaisseau alien plane au-dessus de la ville, une soucoupe qui ne présente aucune activité. Et depuis, aucune extraterrestre n'est apparu sur Terre. Néanmoins, le vaisseau a des fâcheuses conséquences sur l'environnement, puisque Hong Kong vit désormais dans la nuit permanente, le vaisseau bloquant les rayons du soleil, et les communications par satellites n'ont plus aucune activité. Plus troublant, des anneaux d'ambres sont apparus au-dessus du port, puis se sont développés aux quatre coins du globe. Ils permettent de se téléporter d'un lieu à l'autre en un instant, mais ne sont accessibles qu'à certaines heures bien précises. En attendant, Hong Kong est devenu un lieu pour le moins important dans le monde, et c'est justement là que nous retrouvons Jonah Bao et son équipe. Le Spyder devra cette fois assurer une mission pour le moins personnel, puisque sa soeur a été capturée à Londres par les services secrets britanniques. Recourant au classique échange de prisonniers, l'opération tourne mal lorsqu'un agent du M.I.6 que l'on croyait à la retraite, décide de s'inviter dans la danse, afin de découvrir qui est Alice, un agent double britannique dont l'identité demeure secrète.

Dans Spyder, la géopolitique mondiale a pour le moins été bouleversée. Les alliés d'hier semblent être désormais les ennemis d'aujourd'hui, et le rythme s'avère constant.  Le scénario comporte d'ailleurs une intrigue en tiroirs, garantissant une histoire d'une grande richesse. La psychologie des personnages se veut très complexe, et les rebondissements sont nombreux. En outre, le dessin est très réussi et rappelle les superproductions américaines.