Petit rappel des faits : L'illusionniste londonien Jerrold Piccobello fut l'un des magiciens les plus illustres de la fin du XIXème siècle. Désormais, le succès s'en est allé, et il peine à décrocher la moindre représentation. Aussi lorsqu'il signe un pacte avec le Diable, ce n'est pas pour obtenir la vie éternelle (même si cela sera le cas au final), mais pour continuer sa carrière et repousser encore davantage les limites de l'impossible. Désormais, il est accompagné en permanence du Malin qui lui fera découvrir les enfers et ses tentations, et il faudra compter sur Céleste, sa nouvelle compagne humaine, pour ne pas le laisser sombrer dans la folie ou dans la mégalomanie. Mais lorsque cette dernière est emportée par le malin, Jerrold n'a plus du tout la même passion à exercer la magie ...

Dans ce dernier tome de la trilogie, Jerrold cherche à retrouver sa belle et il sait qu'il va devoir négocier avec le rabouin pour que l'impossible devienne possible. La résurrection au cours d'une messe noire risque bien de laisser des séquelles permanentes à Céleste, à tel point que Jerrold entreprend de reprendre sa vie en main et au passage de récupérer son âme. Pour se faire, il lui faudra éliminer le contrat qui le lie au Malin, une tâche pas si évidente à priori. Libéré de toute contrainte, Jerrold risque de redevenir un mortel comme un autre. En est-il seulement capable ? Pour ne rien arranger, sa route croisera celle d'un personnage bien peu sympathique, qui lui aussi a conclu un contrat faustien. Le grand point fort de cette série demeure la qualité des dialogues qui mêle habilement termes techniques et jeux de mots recherchés. L'histoire part dans la folie et les dessins sont encore une fois magnifiques. Bien sur, derrière cet aspect loufoque, l'auteur démontre également qu'il ne faut pas tenter le Diable et qu'il y a toujours des conséquences pour chaque agissement.