Scénario : Patrice Buendia et Philippe Chanoinat
Dessin : Roberto Zaghi
Couleurs : Claudia Boccato
Toujours à la recherche de ses parents, disparus lorsqu'il était enfant, Thomas Silane avait apparemment trouvé une piste solide en Amérique du Sud. Néanmoins, le journaliste de Nouveau Regard s'est surtout heurté à un mystérieux serial killer d'hommes âgés, puis à FutureGen, une société de produits chimiques OGM, responsable de plusieurs morts par empoisonnement. On aurait pu penser que Thomas Silane et son amie Irina allaient repartir en France, mais il n'en est rien. En effet, le reporter est à présent la cible de tueurs à gages, et assez étrangement, des "hommes en imper" viennent le secourir d'un bien mauvais pas. Que font-ils là ? On ne le saura pas, la police arrivant déjà sur les lieux du crime. Maigre indice, Thomas trouve dans l'une des poches d'une victime, une sorte de carte de visite où se trouve le mot "blank". A mesure que son enquête avance, Silane va découvrir l'existence d'un centre d'expérimentations pharmaceutiques en Namibie qui utilise des sujets humains, et une fois encore, FutureGen est directement concerné. Pour mener son enquête, Thomas essaye de se faire passer pour l'un des cobayes du centre. Démasqué par l'ennemi, Thomas est sauvé d'un mauvais pas par un commando lourdement armé dont le leader lui apporte la preuve que ses parents sont encore en vie ...
Cette fin de diptyque de Thomas Silane affiche un scénario pour le moins complexe. On y découvrira l'origine de l'étrange appareil photo qui a accompagné le journaliste au cours de ses enquêtes (Offert par un admirateur anonyme, il a la particularité d'imprimer la scène du crime et les coupables, lorsque Thomas photographie une victime) et le rôle de ses parents dans tout cela, en particulier de sa mère écrivaine. Thomas va dès lors rechercher un manuscrit qui pourrait changer l'avenir, rien que ça. La trame s'oriente définitivement vers la science-fiction et on peut y voir une influence de la série Fringe, avec une menace venue d'un autre temps souhaitant éviter toute contestation possible. Le graphisme classique est un régal pour l'œil, et le suspense bien mené.
VERDICT
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Thomas Silane revient dans un volume au scénario efficace, mais relativement difficile à appréhender tant l'intrigue s'avère dense. Un polar respectable néanmoins, soutenu par un dessin très réussi, et qui apporte une conclusion pour le moins inattendue.