Dragon Ball FighterZ Plate-forme : Nintendo Switch - PC - PlayStation 4 - Xbox One Date de sortie : 28 Septembre 2018 Editeur : Développeur : Genre : Combat Multijoueur : Oui Jouable via Internet : Oui Test par Nic0078.5/10 Après le succès de la série Xenoverse, il est temps de présenter un nouveau jeu de combat Dragon Ball en 2D cette fois. Un changement de formule salvateur.Développé par Arc System Works (Guilty Gear, Blazblue), Dragon Ball FighterZ est un jeu de combat qui reprend la formule qui a fait son succès naguère, c'est à dire proposer des affrontements en vue de profil (2D) et un visuel très proche du dessin animé des années 1990. Il ne s'agit pas suivre la trame du manga à la ligne près, les concepteurs ont d'ailleurs pris quelques libertés avec notamment la création de l'androïde C-21. Dans cet arc dit "Super Warriors" qui débute dès la fin de Dragon Ball Z, Goku se trouve auprès de Bulma et cette dernière remarque tout de suite que quelque chose n'est pas normal. C'est tout simplement parce que quelqu'un d'autre, à savoir le joueur, contrôle son corps. L'androïde C-16 entre alors en scène, et il semble responsable de l'invasion de clones maléfiques qui a envahit la Terre. Parmi eux, on retrouve Freezer, Cell ou encore Majin Boo, ce qui promet une certaine panique dans les chaumières. Pourtant, la plus grande menace est symbolisée par C-21, un personnage crée entièrement pour les besoins du jeu. Si dans sa première forme, elle semble être une scientifique tout ce qu'il y a plus humaine, sa véritable apparence la fait littéralement passer au rose et lui confère un physique proche de Boo. L'histoire, composée de trois arcs, sera à découvrir de trois points de vue différents, c'est à dire Goku, Freezer et C-18. Si l'intrigue n'est pas spécialement la plus novatrice qui soit, les interactions entre les personnages ne manquent pas de piquant. C'est notamment le cas entre les vilains qui n'auront de cesse de se railler, mais qui composeront également une alliance inédite (hors films spéciaux Dragon Ball s'entend). La sélection de personnages (une vingtaine pour le moment) est très bien choisie et respecte bien l'œuvre originale. Chacun d'entre eux dispose de ses supers attaques qui lui sont propres et qui sont tirées directement de la série originale. Nonobstant, plusieurs protagonistes ne sont pas jouables mais uniquement là en guise de soutien, c'est par exemple le cas de C-17 (qui a pris un rôle plus important dans Dragon Ball Super). Une réalisation spectaculaire.Le studio Arc System Works a réalisé un véritable tour de force d'un point de vue technique, le graphisme offre un dynamisme et une puissance à couper le souffle (merci à l'Unreal Engine 4). Le rendu graphique est digne de l'animé et il faut noter que si les affrontements se déroulent sur un axe 2D, tous les personnages et décors sont bien sur en 3D (comme dans Street Fighter V par exemple). On appréciera particulièrement les expressions très naturelles des combattants, ainsi que les séquences animées qui illustrent par ailleurs les attaques spéciales. Plus on progresse dans l'histoire, dans les tournois ou les défis, plus vous collecterez de zenis (la monnaie du monde de Dragon Ball) pour personnaliser votre personnage. Sur Nintendo Switch, le jeu tourne en 1080p sur le dock et en 720p en mode nomade, toujours en 60 fps constants. Vous devez vous attendre à une légère dégradation par rapport aux versions PS4 et XBox One. Les textures ne sont pas aussi claires et l'aliasing est beaucoup plus présent, notamment en ce qui concerne les personnages et l'arrière-plan. Vous le remarquerez surtout pendant les cinématiques en mode Histoire ou lors des introductions avant le combat. La prise en main de ce Dragon Ball FighterZ est également l'une de ses qualités, présentant une jouabilité accessible pour séduire le grand public (il est possible de jouer avec un seul JoyCon) tout en étant suffisamment technique pour attirer l'attention des férus du genre. Les batailles affichent la plupart du temps des affrontements en 3 contre 3 et il est possible de changer de personnage à la volée. Même les débutants sauront aisément transformer Goku en Super Saiyan 3 par exemple. D'un point de vue général, le gameplay est très similaire à Guilty Gear Xrd et BlazBlue: Central Fiction, avec l'ajout d'attaques spécifiques et des combats 3 vs 3 similaires à la série Marvel vs. Capcom. Le Ki (l'énergie) peut être rechargé manuellement, à l'instar des précédents jeux Dragon Ball, et même Shenron est de la partie. En collectant les sept boules de cristal, le dragon apparaîtra et permettra d'exaucer un voeu (amélioration de la puissance, ressurection d'un allié, accroissement de la résistance aux dommages, etc). On retrouve tout un tas de techniques surpuissantes (attaque, défense, coup spécial) qui ne se laisseront pas maîtriser par le premier venu. Outre l'histoire, de nombreux modes sont accessibles tels que VS local, VS online, Arcade, ou encore une section d’entrainement. La version Switch incorpore des matchs en local multi-joueurs avec deux consoles grâce à la technologie Ad-hoc sans fil (Jusqu’à 6 joueurs peuvent se rejoindre dans le mode Party Match). Côté son enfin, on retrouve naturellement les voix américaines mais aussi les doublages japonais originaux (et cela change beaucoup de choses). Les musiques s'avèrent très moyennes, mais c'est coutumier dans les DBZ européens. Il faudra attendre un DLC pour profiter des vrais thèmes nippons du dessin animé et il est d'ailleurs regrettable que ce portage tardif sur Switch n'intègre aucune extension sur la cartouche (le Season Pass est toujours requis). Difficile en tout cas de bouder notre plaisir face à ce Dragon Ball FighterZ qui est certainement l'épisode le plus abouti de la franchise depuis bien longtemps. VERDICT-Dragon Ball FighterZ est une belle réussite. Le jeu s'avère très soigné sur le plan technique, et toujours plus complet. Les développeurs ont également adapté la jouabilité aux débutants, et bien équilibré les forces en présence. Un grand jeu de combat 2D (enfin 2,5D) et sans doute le meilleur Dragon Ball depuis une décennie sur consoles. Le portage sur Nintendo Switch s'en sort avec les honneurs avec peu de changement technique à constater et une fluidité jamais prise en défaut. |