Participez à une aventure en monde ouvert en visitant et en explorant la ville de Greenvale tout en résolvant les mystères qui s'y trouvent.
Prémonition macabre.
Vous incarnez Francis York Morgan, agent du FBI, parti enquêter sur le meurtre brutal d’une jeune femme. Avec comme toile de fond les hautes montagnes et une ville remplie de personnalités excentriques, l’agent Morgan doit élucider le mystère du meurtrier au manteau rouge. Il doit survivre dans un environnement où, des événements surnaturels et un meurtrier tentent de lui mettre des bâtons dans les roues. La ville de Greenvale est un monde ouvert à part entière. A l'instar d'un GTA, vous pourrez emprunter de multiples véhicules, participer à de nombreuses quêtes annexes, jouer à des mini-jeux tels que la pêche ou les fléchettes, participer à des courses de rue, ou bien encore, dialoguer avec la population locale (en fonction de l'heure, la perception qu'ont les habitants de la ville à votre égard sera sensiblement différente). Mais pour tirer la quintessence de Deadly Premonition, il faudra aller au delà de sa représentation graphique clairement dépassé. Ce jeu était conçu à la base pour la PS2, et vraisemblablement, le lifting HD a été pour le moins léger. Dans cette nouvelle édition "Origins", le rendu n'a d'ailleurs pas été fondamentalement été retravaillé depuis le jeu Xbox 360. Certains choix de couleurs sont assez douteux (mention spéciale au fleuve en début de jeu) mais le jeu est beaucoup plus stable que sur PS3.
Pour le concept à proprement parler, il s'agit d'un survival horror dans la lignée d'un Silent Hill Shattered Memories (pour citer un jeu récent), à la jouabilité quelque peu rigide. Une constante du genre dans les années 1990, et cela se vérifie une nouvelle fois, avec des animations préhistoriques, une caméra parfois instable, ou encore l'impossibilité de se déplacer en courant lorsque vous portez une arme. Comme dans l'antique Resident Evil justement, une jauge dévoilant votre rythme cardiaque est présente. Aucun risque de faire un infarctus ceci dit. Lorsque la jauge atteint son apogée, le personnage sera ralenti, comme s'il était en état de choc. Grand classique du genre, les ennemis sont des humains décharnés. Pas vraiment des zombies, mais nous n'en sommes pas loin. Toutefois, le seul sens qui demeure présent chez les monstres, est l'odorat. Vous pourrez être vite repéré, même si étrangement, l'agent York deviendra invisible pour eux dès qu'il retiendra sa respiration. En outre, la difficulté de cette édition Switch se révèle plus progressive que la mouture Xbox 360 d'origine.
Un univers réaliste.
Ce qui surprend dans Deadly Premonition, c'est surtout sa mise en scène. Le personnage doit manger, dormir, se raser, ou encore changer de costume pour rester propre. Le déroulement des activités en journée n'est pas imposé par les développeurs, et vous pourrez faire ce que vous souhaitez. Soit faire avancer le scénario ou alors aller trainer en ville, que ce soit au bar, au restaurant, ou bien encore au commissariat. Clairement le maillon faible de Deadly Premonition, le graphisme s'avère très grisâtre, et en dehors des personnages bien modélisés, le manque de détails est assez effrayant, de même que l'aliasing très prononcé des décors. Néanmoins, Greenvale est un univers très vaste, et comporte de nombreuses enseignes ouvertes, avec un impressionnant choix de PNJ. La version Switch de Deadly Premonition est décrite par les développeurs comme la mouture Xbox 360 avec la maniabilité du titre sur PS3. Heureusement, que ce n'est pas l'inverse. En effet, le portage PS3 affichait de nombreux ralentissements qui n'étaient pas non plus présents sur Xbox 360 alors que sur Switch la fluidité ne fait pas défaut. A contrario, la maniabilité, qui manque de souplesse, apportait une prise en main plus réactive dans la Director's Cut.
Le système de tir est plutôt opérationnel, on n'échappera pas aux portes fermées, aux petites énigmes à résoudre, ou bien encore aux bornes de sauvegardes rétro, mais c'est aussi le survival horror qui veut ça. Côté son, on retrouve des doublages américains globalement assez corrects, mais les musiques se montrent malheureusement très discrètes et quelques bogues sonores sont aussi de la partie. Le jeu reste long, et il faudra une bonne vingtaine d'heures pour terminer la campagne principale. A cela s'ajoute les missions secondaires, et quelques bonus ça et là. Notons que la mouture Origins a supprimé les scènes cinématiques introduites dans le portage PS3, puisqu'elles n'ont plus aucun sens désormais, Deadly Premonition 2 étant en développement sur Switch.
VERDICT
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Deadly Premonition était une très bonne surprise en son temps. Derrière un aspect austère et une réalisation clairement dépassée, se cachait un jeu à l'ambiance rare et au scénario habilement construit. Ce portage sur Nintendo Switch n'apporte finalement pas grand chose de nouveau à l'original, mais en solutionne quelques vulnérabilités cependant. Mieux, il annonce l'arrivée tant attendu d'une suite sur la console !