Au printemps 1938, le président Roosevelt envoie Joseph Kennedy à Londres où il devient ambassadeur. Il espérait ainsi empêcher Joseph de se présenter comme candidat démocrate à l'élection présidentielle de 1940, alors qu'il était déjà évident que l'Europe était au bord de la guerre. Le politicien conservateur Chamberlain, le ministre britannique des Affaires étrangères Lord Halifax et Kennedy se sont unis, mais étaient trop faibles par rapport à la montée d'Hitler et de ses partisans. En envoyant ses fils Joe Jr. et Jack, le futur président John F. Kennedy, en tournée en Europe, ils se sont retrouvés dans une situation difficile en ces temps de turbulences. Avec le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, Churchill devient Premier ministre du Royaume-Unie. Joseph Kennedy n'a plus d'amis et est ensuite rappelé à Washington.

Cette deuxième partie d'une série prévue en trois tomes est à nouveau un roman graphique d'envergure. Pour beaucoup, l'histoire du clan Kennedy débute à partir de John Fitzgerald, mais les auteurs Mick Peet et Erik Varekamp permettent de remonter aux sources, c'est à dire à Joseph Kennedy, père de neuf enfants mais loin d'être fidèle, et surtout homme d'affaires sans trop de scrupules. Ted Kennedy raconte à son cousin Joe, peu avant sa mort, comment son père, le millionnaire Joseph P. Kennedy, a toujours espéré devenir président des États-Unis, même s'il était d'origine irlandaise et catholique. Kennedy était convaincu que l'on pouvait faire des affaires avec Hitler, mais son deuxième fils Jack avait une vision beaucoup plus réaliste après une tournée en Europe. L'ouvrage évolue donc durant les années 1940 et permet de suivre différents événements du point de vue de Joseph Kennedy. Un cahier spécial accompagne l'ouvrage et présente les personnages réels tout en relatant le contexte historique. Le dessin est quant à lui très classique et utilise la ligne claire pour offrir un rendu rappelant quelque peu la série Blake & Mortimer.