Les Liens du Sang tome 9 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 17 Juin 2021 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Shuzo Oshimi Les Liens du Sang (Chi No Wadachi) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu dix tomes à ce jour aux éditions. Jusqu'à présent, l'histoire dans le manga tourne autour d'une mère (Seiko) et de de son fils (Seiichi). L'intrigue commence par une scène de la vie quotidienne, la mère emmène son enfant en promenade, Seichi rencontre un petit chat blanc et le caresse. Mais le chat est mort ! Vient ensuite la question "Pourquoi les chatons meurent-ils ? " Avec le visage souriant "doux" de la mère. Puis l’histoire se poursuit jusqu'à onze ans plus tard. A désormais 13 ans, Seiiichi mène une vie tranquille avec sa mère et son père. Il joue avec ses amis, convoite une jolie fille de la classe et a un cousin (Shigeru) qui vient jouer avec chaque week-end. C'était comme ça jusqu'à ce que Seiko pousse Shigeru d'une falaise pendant un pique-nique et que Seiichi commence à paniquer, perdant presque sa capacité à parler pour protéger le secret de la mère. Depuis le début, ce manga a ouvert sa promesse qu'il sera très particulier par l'image d'un chat, à première vue plongé dans un sommeil paisible mais qui est en réalité mort. L'image du chat se répète souvent dans l'histoire, et il faut bien dire qu'elle hante beaucoup le manga. Bien que l'on ignore ce qui s'est réellement passé, à travers cette ouverture, l'auteur semblait donner un avertissement implicite au public : Il faut se méfier des apparences. L'apparence de la famille de Seiichi est lisse et harmonieuse. Cependant, même s'il ne s'agit que d'observer les activités très normales de la mère et de son fils (bavarder, se promener visite, manger en famille, ...), ces séquences procurent toutes un sentiment très étrange. Le sourire de la mère dans chaque chapitre est toujours décrit en détail mais il évoque un sourire narquois. Dans ce tome neuf, Seiichi est toujours sous l'emprise de Seiko, belle, fascinée par la mort et peu causante. Leur lien est toxique, mais quant à savoir si le fils est aussi psychotique que la mère, c'est assez compliqué à déterminer. En tout cas, leur relation est toujours aussi fascinante bien que leurs dialogues soient toujours limités. Shuzo Oshimi se concentrent sur les illustrations. Il fait passer l'intensité des échanges par ses traits plus ou moins marqués, tout un jeu sur la focalisation, la plongée et la contre-plongée, les gros plans sur les yeux jusqu'au retournement de situation final qui nous fait comprendre qu'en fait, nous sommes peut-être encore loin de nos surprises avec ce titre, sans doute le plus abouti de son auteur. Ce volume nous propose une descente en enfer avec les aveux de Seiko, la mère de notre protagoniste, sur la chute de Shigeru qui semble carrément ravie à l'idée d'échapper en prison à un quotidien qui l'écœure. Évidemment notre protagoniste qui était déjà assez instable va tout de même peu à peu se libérer de l'emprise de sa mère mais une révélation de fin de tome dans les souvenirs de Seiichi risque de le rendre encore plus nerveux. Un tome d'une plus grande intensité que d'habitude. Tout cela ne peut que mal finir ... VERDICT-Ce tome se lit rapidement, mais mérite qu'on y revienne, qu'on s'y attarde, parce que chaque planche est une œuvre d'art avec des motifs récurrents ainsi qu'une ambiance délicatement vénéneuse ciselée avec amour. |