Dans The Town of Light, explorez un asile et découvrez le bon et le mal de la nature humaine ...
Il était une fois.
12 Mars 1938, Renée, 16 ans, est internée de force à l'asile psychiatrique de Volterra en Toscane (Italie). Son seul crime fut de ne pas trouver sa place dans le monde qui l'entourait. Constituant un danger pour elle-même, pour son entourage et pour l'ordre public, le procureur n'hésita pas à envoyer l'adolescente traiter sa maladie mentale dans ce lieu ô combien éprouvant. Le jeu de LKA évolue de nos jours dans cet asile désormais en ruine, où il vous faudra tenter de découvrir ce qu'il s'est passé et comprendre ce qu'il est advenu des pensionnaires. La progression est divisée en plusieurs chapitres, sachant que chacun de vos choix affectera différents aspects de l'histoire de Renée. L'ambiance s'avère très sombre et la peur davantage psychologique que horrifique. Il est notamment fait question d'électrochocs, de lobotomie, d'agressions sexuelles ou encore d'atteinte aux droits civils. Les déplacements ont lieu à la première personne, avec la possibilité d'interagir avec certains éléments du décor comme dans un classique point'n click. En rassemblant des documents ou des photos, vous tenterez de reconstituer la mémoire de Renée, sachant qu'il est permis d'avoir des doutes sur ce qui s'est réellement passé dans sa vie. En cas de difficulté, un système d'aide a été intégré et vous indique où il faut aller. Certains trouveront peut être le rythme un peu lent, mais c'est aussi le genre qui veut ça, bien qu'il aurait été appréciable de pouvoir courir.
Côté technique, The Town of Light tourne sur le moteur Unity. Le rendu graphique est assez correct, mais on remarque quelques bugs d'affichage en extérieur ainsi que des ralentissements lorsqu'on explore certaines zones. L'interface apparaît relativement dépouillée, presque rien ne s'affiche à l'écran, et vous êtes tenu par la main du début à la fin, impossible de sortir des sentiers battus. Parfois, le visuel se trouble comme pour mieux jouer avec vos sens, obligeant à marcher au plafond ou monter des escaliers sur les murs. La durée de vie est assez convenable, il faudra environ six heures pour compléter l'aventure, près du double si vous exploitez toutes les salles de l'asile fermé à la fin des années 70. En fonction de vos réponses, vous enclencherez des chapitres alternatifs modifiant quelque peu la fin de l'histoire. La bande son s'avère particulièrement réussie, offrant des mélodies mélancoliques, tandis que le doublage anglais apparaît correct. Les textes écrans sont en français, mais la police de texte utilisée s'avère sacrément petite. A noter la présence de six photos de l'asile en bonus avec la version physique du jeu.
VERDICT
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The Town of Light est un jeu intéressant et qui offre une aventure sombre dans un lieu désaffecté. Présent et passé s'alternent dans une production indépendante où l'ambiance apparaît rapidement très sombre, malgré l'absence d'évènements paranormaux cette fois. Il est vrai que la réalité de l'institution italienne était déjà assez effrayante. Une expérience assez unique dans son genre.