Kat est de retour.

Accompagnée de Raven, une autre shifter, ainsi que du policier Syd, Kat étudie ls phénomènes étranges affectant certaines tempêtes de gravité. Mais les événements tournent mal, et les personnages se retrouvent aspirés par une anomalie gravitationnelle. Errant désormais loin du monde de Hekseville et dépouillée de ses pouvoirs de manipulation de la gravité, Kat fait route vers un village minier où elle devra travailler pour Lisa et sa bande. Au gré de la progression, l'héroïne retrouvera toutes ses compétences et pourra même utiliser de nouvelles façons de manipuler la gravité. Outre le mode classique, on retrouve le mode Lune qui assure une gravité faible et permet donc à Kat d'être plus rapide et agile, tandis que le mode Jupiter affiche une gravité lourde et rend donc le personnage beaucoup plus pesant. Bien sur, les créatures maléfiques rencontrés dans le précédent opus, les Névis, ont aussi fait le voyage, de même que les tempêtes au pouvoir destructeur. Sans grande surprise, votre objectif sera de ramener la paix dans un univers fortement inspiré des mangas japonais, mais le scénario nous amène rapidement vers l'irrationnel et certains niveaux risquent de beaucoup surprendre, du fait de leur folie graphique. Vous pourrez interagir avec les personnages, et feuilletez des interludes qui ne manqueront pas d'humour, parfois d'amour, et surtout d'interrogations. Méfiez vous des apparences, elles seront pour le moins trompeuses. Forcément, seuls les plus attentifs pourront déceler tous les niveaux de lecture de Gravity Rush 2, et les nombreuses quêtes annexes permettront de boucher les trous dans votre réflexion. La ville principale du jeu, Jirga Para Lhao, se révèle presque deux fois et demie plus grande que Hekseville, ce qui crée un terrain de jeu gigantesque. Mais les nostalgiques auront plaisir à retourner là où tout a commencé plus tard dans l'aventure ...

Naturellement, Gravity Rush 2 peut aussi s'apprécier comme un jeu d'action traditionnel. Vous évoluez dans un univers ouvert, à l'architecture finalement assez complexe, et qu'il faudra dans un premier temps reconstitué (certains morceaux de la ville étant tombé dans des vortex inter-dimensionnels). Par une simple pression latérale, Kat pourra planer dans les airs, le gyroscope servant pour sa part à déterminer l'orientation de la gravité, même s'il est possible de contrôler la glissade de Kat au stick analogique gauche. Attention cependant, une jauge d'endurance est présente à l'écran, et lorsque cette dernière sera vide, Kat tombera littéralement en chute libre. La tête en bas, Kat pourra également marcher sur les murs et attendre des passages pour le moins alambiqués, et bien entendu participer à des joutes aériennes. Kat pourra d'ailleurs débloquer quelques coups spéciaux dans l'aventure, permettant de se jeter automatiquement sur les ennemis. Enfin, les talismans récupérés pourront améliorer les compétences du personnage, et transformer Kat en véritable machine de guerre.

Une réalisation en progression.

Contrairement à son prédécesseur qui était sorti à la base sur PS Vita, Gravity Rush 2 est une vrai production PS4, et le rendu graphique marque une singulière évolution depuis Gravity Rush Remastered. Le graphisme en cel shading est tout bonnement magnifique, chaque quartier de Jirga Para Lhao affiche une atmosphère différente (très inspirée de l'Amérique du Sud)et les missions permettent de découvrir des panoramas toujours très attrayant. Notez que certains lieux ne sont accessibles que pendant certains niveaux, et qu'il convient donc de récupérer les gemmes et autres bonus dès que vous le pouvez, car il n'est pas toujours possible de retourner en arrière. Bien évidemment, le titre tourne naturellement en 1080p et 60 fps, et offre une distance d'affichage beaucoup plus élaborée que dans le précédent. Les quartiers sont séparés de manière verticale, et les bas-fonds ne sont même pas visibles à l'écran, étant dissimulés par les nuages. Oui tout une symbolique. Malgré quelques errements de caméra, la jouabilité de Gravity Rush 2 n'est pas loin du sans faute, avec une prise en main très accessible, le viseur permettant de facilement déterminer sa destination. Un clic sur le stick droit sera utile pour recentrer l'action juste derrière Kat. En revanche, la sélection des destinations dans le menu perd en confort depuis l'opus Vita, absence de tactile oblige. PS4 oblige, il est toutefois possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.

La durée de vie assure une bonne vingtaine d'heures si vous parcourez uniquement la campagne principale proposant des courses, des phases d'infiltration, de protection, de recherche, des missions de forage ou encore tout simplement des combats. Les défis annexes sont plutôt plaisants, et permettent de prolonger agréablement le spectacle. Le grand point fort du jeu demeure pourtant sa bande son d'une très grande qualité. Les mélodies s'enchaînent avec talent, les bruitages ne manquent pas de mordants, tandis que le doublage dans la langue locale (une sorte de mélange de Sims et de japonais) est assez charmant. Notez que du jeu en ligne compétitif est présent, puisqu'il est possible d'affronter d'autres joueurs dans des challenges chronométrés et de créer des chasses au trésor entre amis (grâce aux photos prises durant la progression).