Petit rappel des faits : Dans le tome 11 de la série Alpha, Fucking Patriot, nous avons appris que le célèbre agent pourrait ne pas être qui l'on pense. Accusé de trahison par la CIA, Alpha est toujours en fuite et n'a comme seul objectif de prouver son innocence. Pas si simple lorsque tous les agents secrets du pays sont à sa recherche ... et que le Président des États-Unis a fait de l'arrestation du renégat une affaire personnelle. Les élections approchent à grands pas et l'affaire de l'avion abattu (voir tome 12) a rapporté gros à tous les partenaires. Le secrétaire à la sécurité intérieure des USA a obtenu des extra-pouvoirs, ce qui, couplé avec sa neutralité politique, fait de lui un super-poids-lourd du gouvernement américain. Cependant, lors de sa carrière de sénateur, il a été mouillé dans une affaire de trafic d'armes, et depuis il s'est arrangé pour faire éliminer tout ceux qui auraient pu conduire jusqu'à lui. Tout sauf un, un certain Raul Vergas, réapparu récemment au Chili, son pays d'origine, après la disparition de son oncle, riche industriel. Ce qui est troublant, c'est que Dwight Delano Tyler, alias Alpha, vivait dans la même ville que Vargas, a fréquenté la même école et habitait dans un quartier voisin. D'où l'idée de se débarrasser de Tyler en lui faisant porter le chapeau au cas où quelqu'un poserait des questions embarrassantes sur les causes de l'incident avec l'avion de ligne ...

Après son périple en Alaska, Alpha semblait en mauvaise posture. Mais il a finalement réussi à prendre la fuite dans un hélicoptère du FBI avant de se faire rattraper par Scala, qui le retient désormais prisonnier. Quel est réellement son objectif ? Après cinq ans d'absence (sans compter les spin off), Alpha revient dans un opus scénarisé par Youri Jigounov (dessinateur actuel de XIII), le dessin étant à nouveau signé Chris Lamquet. La trame ne manque pas d'attrait et s'avère dense. Nous connaîtrons enfin tous les tenants et aboutissants de l'affaire avant une conclusion étonnante. Le dessin est quant à lui très dynamique, notamment les scènes d'action, et même les séquences fortement verbales ne sont jamais étouffantes.