La Chocolaterie Carret a réussi son démarrage et jouit presque immédiatement d'une excellente réputation. Mais ce succès n'a pas tardé à susciter des jalousies parmi les concurrents, pour ne pas dire de redoutables adversaires. Alexis Carret, jeune maître chocolatier, et Benjamin Crespin, self-made man ambitieux, se retrouvent donc tous les deux au pied du mur. Pour le premier, ce sont les fournisseurs qui l'ont lâché, l'empêchant ainsi d'assurer leur production. Pour le second, c'est un emprunt auprès d'un financier plutôt louche qui nécessite d'être rembourser immédiatement. Pire, une boutique concurrente se lance dans le quartier, avec une célébrité en tête d'affiche et beaucoup (mais beaucoup) de marketing. Les deux amis semblent avoir quelques idées pour renverser la vapeur.

Explorateur à succès de nombreux registres de la BD (thriller, anticipation, aventure, polar, science-fiction, fantastique,…), le scénariste Eric Corbeyran a été, avec sa saga familiale Châteaux Bordeaux ayant pour cadre le monde du vin, l'un des pionniers d'un genre récent dans le roman graphique, le récit oeno-gastronomique. En collaboration avec la scénariste Bénédicte Gourdont et un dessinateur qui s'est déjà illustré dans ce registre, Denis Chetville et sa série Crimes Gourmands (Delcourt), le créateur du célèbre Chant des Stryges récidive en entreprenant une plongée dans l'univers du chocolat belge. Après nous avoir présenté les secrets de la fabrication du chocolat, ce deuxième tome nous plonge dans la commercialisation et la création d'un magasin rentable. La trame se veut ainsi beaucoup plus sombre, mais la passion du chocolat demeure palpable. Bien sur, la série nous entraîne aussi à la découverte de Bruxelles, de ses sites touristiques emblématiques, de ses lieux branchés et de ses quartiers moins courus mais tout aussi typiques.