Sur un scénario bien ficelé et émouvant de Rodolphe, Marcelé nous retrace les mésaventures d’un équipage de vaisseau spatial contraint d’atterrir sur une planète inhospitalière. Attention, il ne s’agit pas d’un remake d’Alien, c’est plus subtil et émouvant.

Quand on est pauvre, on assume des risques - comme livrer des marchandises autour de Bételgeuse dans un vaisseau spatial pourri, qui grince de tous côtés. Une pluie de météorites plus tard, les trois malheureux navigateurs se voient forcés d'atterrir sur Caltus, petite planète en dehors des voies marchandes, colonisée par une secte religieuse aux traditions étranges. Mais l’acaltussage ne va pas comme prévu, et les trois doivent explorer cette planète sauvage - sans armes, sans moyens de communication, et sans repères… Les éditions Mosquito publient encore un album en charbon et encre, vraie preuve de virtuosité de la part de Philippe Marcelé, dont l’émouvante dédicace en première page présage la fin de l’histoire. Mais “it’s not the destination, it’s the journey” (“ce n’est pas le but qui compte, mais le voyage”) dit Ralph Waldo Emerson, et c’est très vrai pour cet album plein de mélancolie, de mystère et d’images saisissantes. Le scénario de Rodolphe mélange science-fiction et fantastique, pas si éloigné que ça de “Markheim” et “Une nuit avec Lovecraft” les autres albums publiés chez Mosquito.