Voice of Cards : The Beasts of Burden
Plate-forme : PlayStation 4
Date de sortie : 13 Septembre 2022
Résumé | Test Complet | Images
Editeur :
Développeur :
Genre :
RPG
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7.5/10

Découvrez un monde dominé par les monstres, révélant à chaque étape un nouveau chemin à suivre dans votre campagne.

D'abord, les cartes.

Dans une déclaration récente et assez révélatrice concernant les coulisses de l'industrie, Square Enix a révélé le bilan financier négatif résultant de leur investissement dans la production du jeu Avengers de la franchise Marvel, laissant entendre que leurs efforts seraient beaucoup plus concentrés sur les petites productions. Il suffit de consulter le catalogue récent de Square Enix pour constater qu'une telle politique est, en fait, instillée dans la mentalité générale de l'éditeur, avec des projets tels que HARVESTELLA, The DioField Chronicle et Various Daylife qui ont obtenu plus d'importance que Forspoken, par exemple. En ce sens, la franchise Voice of Cards représente une démarche très intéressante de la part de la société, qui a créé un système de production simple et confié à Yoko Taro, l'un de ses plus grands réalisateurs, la sortie de trois titres en un peu plus d'un an. C'est dans cet esprit qu'en s'attaquant au nouveau titre Voice of Cards : The Beasts of Burden, nous avons pris en considération deux points importants : de quelle manière Yoko Taro pouvait-ile faire valoir son essence ici, et que peut nous dire ce troisième titre sur l'état de l'industrie du jeu elle-même ?

Pour ceux qui sont habitués à la proposition de la franchise, vous trouverez ici une familiarité confortable. Malgré le thème des cartes, le jeu n'est pas un deck builder, étant en fait un RPG classique, avec des donjons labyrinthiques aux énigmes faciles et plusieurs rencontres aléatoires le long de la carte. Ce qui est génial avec la série Voice of Cards, c'est que tout, de la carte aux objets et aux personnages, se trouve sur des cartes, ce qui en fait un jeu ludique qui rappelle vraiment les jeux de société modernes. La sensation de jeu à l'ancienne est intensifiée par la présence d'un narrateur, seule voix des cartes (d'où le titre), qui accompagne le joueur et donne vie à l'univers présenté. Si, dans les titres précédents, on voyait des cartes avec des couleurs, malgré des histoires mélancoliques, dans The Beast of Buden un sentiment de désespoir commence à s'emparer de l'œuvre, avec une sensation de sécheresse des décors, dans une palette monochrome qui peut facilement désintéresser immédiatement, malgré le fait d'apporter une proposition intéressante.

Un changement d'ambiance notable.

Ici, nous voyons un monde où il n'y a pas de nuit, un monde aride et désertique où les gens doivent composer chaque jour avec la difficulté de trouver de la nourriture, de l'eau et des ressources primaires, le tout sous un soleil brûlant qui bat vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Les monstres ont partagé la terre des hommes pendant des centaines d'années et sont maintenant une réalité bien connue de tous, une réalité que les gens voudraient effacer. La jeune Alphe vit dans une petite ville souterraine où le danger des monstres est minime et, grâce à son aide en tant que combattante, pratiquement nul. Peu de temps après le quatorzième anniversaire d'Alphe, un événement infâme détruit complètement son quotidien : des monstres attaquent en masse le village et finissent par exterminer tous les habitants. La jeune fille, réalisant que tout ce qui lui tenait à cœur n'existe plus, lance un assaut désespéré sur le Monstre qui a assassiné sa mère. Lorsque, lors d'une attaque catastrophique, elle perd ses motivations, c'est à un personnage extérieur qu'il revient de la faire sortir de sa réalité vécue, une relation littérale et directe avec la sortie de la caverne de Platon. Des mystères sont alors créés, et un climat de tension et de vengeance est établi par les choix du joueur. Dès le début, tous les systèmes nous sont présentés, de l'exploration par les cartes, qui révèlent progressivement ce qu'elles apportent au dos, au combat lui-même, composé de tours. Un petit différentiel dans cette version est que, après avoir vaincu des monstres, le protagoniste peut obtenir une carte représentative de ceux-ci, les utilisant comme capacités possibles si les cristaux, fournis au début de chaque tour, peuvent les payer.

La direction artistique des cartes est assez intrigante, avec des monstres et des personnages toujours illustrés de manière compétente. Néanmoins, le choix d'un décor beaucoup plus désolé avec des cartes aux couleurs très proches de la surface de la table sur laquelle elles sont posées peut entraîner une saturation rapide, car les décors mettent du temps à se différencier. La narration, en revanche, qui pourrait très bien être une autre des compositions intrigantes et réfléchies de Yoko Taro, laisse à désirer, avec une histoire générale tout au long du jeu et de petits noyaux explorés dans des chapitres individuels, mais qui tombent toujours dans un espace RPG générique. Ce qui est bien, c'est que nous ne voyons pas ce problème comme quelque chose de négatif, mais plutôt comme un ajustement des attentes, puisque le jeu simule clairement un RPG sur table / jeu de plateau, avec des moments où nous devons prendre certaines décisions qui peuvent affecter la narration ou simplement modifier le dialogue pour établir une personnalité distincte au personnage, le faisant se rapporter de différentes manières. De plus, en raison de sa durée relativement courte, une aventure familière et agréable peut venir plaire un peu plus, notamment.

VERDICT

-

La sortie de plusieurs titres d'une même franchise dans un court intervalle de temps peut invariablement entraîner l'usure de la formule, et peu à peu les jeux risquent de se confondre dans une masse homogène, au lieu de se distinguer par leurs différences. D'un autre côté, développer un système de jeu pour ne pas le réutiliser semble être un simple gaspillage, et Voice of Cards révèle une proposition intéressante de publier des jeux similaires, mais se différenciant toujours par l'histoire et les personnages, comme des campagnes distinctes du même jeu. En bref, le titre rassemble des éléments qui plaisent grandement aux fans du genre qui aimeraient vivre une expérience de jeu narrée par un maître de donjon de manière virtuelle, alors qu'il peut décevoir ceux qui recherchent une expérience plus complexe. Dans tous les cas, le titre reste un bon divertissement et un bon moyen de se détendre entre des jeux plus denses.

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