Syberia : The World Before Plate-forme : PC - PlayStation 4 - Xbox One - Nintendo Switch - PlayStation 5 Date de sortie : 18 Mars 2022 Editeur : Développeur : Genre : Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Syberia : The World Before, œuvre posthume de Benoit Sokal, saura-t-il clore de la meilleure façon possible la fantastique épopée de Kate Walker ? Syberia : le monde d'avant.C'est en 2002 que nous avons assisté aux débuts de la saga Syberia, dont ce The World Before est la dernière incarnation, et pas seulement en termes chronologiques. Créée par le génie créatif de Benoit Sokal, un auteur affable, gentil et toujours serviable, récemment décédé, Syberia nous met dans la peau de Kate Walker, une jeune avocate qui va se retrouver embarquée, malgré elle, dans une affaire héréditaire bien plus grande qu'elle qui, vingt ans après le premier épisode, continue d'avoir des répercussions sur sa vie. Et c'est exactement ici que les événements de Syberia : The World Before commencent, et pour la première fois dans la série, nous nous éloignerons de l'incarnation exclusive de Kate Walker. Nous sommes en effet en 1937, en pleine période d'avant-guerre, un moment de calme avant que l'univers steampunk vaguemestre ne soit secoué par la folie populiste du Mouvement de l'Ombre Brune, une milice néo-fasciste d'inspiration clairement national-socialiste, dans la peau de Dana Roze, une toute jeune (et très talentueuse) pianiste, prête à prendre son envol artistique, ignorant la laideur qui, un peu plus tard, aurait révolutionné sa vie. Nous revenons maintenant au "présent" (les événements des trois précédents jeux Syberia nous ont conduits de 2002 à 2005), un moment historique où nous retrouvons Kate Walker emprisonnée dans une mine de sel avec son compagnon : Ayant appris la mort de sa mère, Kate parvient à s'échapper des fouilles souterraines, non sans avoir récupéré, dans une locomotive enfouie sous le sol, un tableau de la jeune Dana en 1937, reconnaissant une énorme ressemblance entre l'image dépeinte dans le tableau et elle-même. D'ici ils vont commencer une série de mouvements, que je vous évite pour ne pas trop spoiler la narration, véritable fleuron de ce Syberia : The World Before, qui va amener notre Kate à la recherche du lien qui l'unit à Dana, à la découverte d'une histoire endormie dans le temps, à la base de tout le Lore de l'univers steampunk de Syberia lui-même. Dans la plus pure tradition de Syberia, le jeu nous mènera par la main à une découverte progressive des événements, ne lésinant pas sur les rebondissements mais construisant, pas à pas, une base narrative forte, solide et intrigante, qui mènera au climax final, arrachant plus que quelques larmes, le dernier héritage de feu Sokal. La digne conclusion d'une franchise réussie.Avec Syberia : The World Before, nous assistons à l'allègement de l'interface utilisateur, grâce à laquelle il sera possible d'interagir avec les objets disséminés dans l'univers du jeu en appuyant sur une seule touche et de faire, lorsque cela est possible, des choix multiples en appuyant sur deux autres touches, que l'on joue avec un clavier ou un pad (le pad Xbox est entièrement pris en charge et rend le jeu très agréable, révélant ainsi la conception multiplateforme de cet épisode). L'exploration de l'environnement, également grâce à l'utilisation judicieuse d'une caméra mobile à la troisième personne, rend l'interaction facile dans un environnement où chaque objet "utile" sera mis en évidence de manière facilement intelligible, remédiant enfin aux mauvaises choses faites avec l'épisode précédent de la série. Par rapport au troisième chapitre a été fortement révisé même le moteur graphique, exploité correctement et, grâce à laquelle, nous pouvons avoir un monde plein de détails et dont il sera impossible de ne pas tomber en amour : la fascination de l'esthétique steampunk, à la fois si inséré dans le monde de 1937 comme dans le présent, est indéniable et représente le véritable trait distinctif de ce quatrième épisode, dont les environnements sont finement ciselés, vivant de la vie et l'attractivité de sa propre. VERDICT-Syberia : The World Before est la digne conclusion d'une franchise à succès. La dernière œuvre du regretté Benoit Sokal nous remet une dernière fois dans la peau de Kate Walker, découvrant un passé qui n'a jamais été trop profondément enfoui et qui va contribuer à changer tout ce que nous savons du monde de Syberia. Une aventure graphique old-school à la pointe de l'art, réalisée en mélangeant judicieusement la modernité et un steampunk qui sent bon le rétro-futur, avec un système de contrôle enfin convivial et adapté aussi bien aux joueurs expérimentés qu'aux néophytes à la recherche d'une distraction intéressante. Syberia : The World Before est l'épitaphe de Sokal, son legs aux nouvelles et anciennes générations, un jeu qui, avec singularité et discrétion, s'insinue, avec la même manière et la même gentillesse que son créateur, dans notre mémoire. |