Hanté par des rêves mortifères et en pleine rupture sentimentale, Louis Ferrant est le dernier descendant d'une dynastie de capitaines d'industrie. Harassé par ses problèmes professionnels et personnels, il décide d'aller faire un grand footing en forêt. Mais tout à coup un motard surgit et vient perturber tout ça : le prenant d'abord pour un malotru sans-gêne, Louis se rend vite compte que le mystérieux inconnu le cible, lui, spécifiquement. Ce qui semble être un duel à mort s'engage entre eux.

Après une introduction angoissante et oppressante de prison, Makyo nous plonge directement dans la vie infernale de ce workaholic qui part en forêt pour décompresser. Rappelant le film Duel du tout jeune Spielberg mais avec un véritable dénouement (pas comme le film qui nous laissait sur notre faim), on suit l'opposition des deux protagonistes avec un suspense croissant. Le travail graphique de Laval NG est en pleine cible avec ces pastels de rouges du coureur et de la forêt en automne qui s'opposent aux bleus profonds du motard et des ombres angoissantes du sous-bois.