Sur la planète Ygam vivent les Draags, une espèce d'humanoïdes mesurant douze mètres de haut. Les enfants Draags raffolent de minuscules animaux familiers, les Oms, ramenés d'une lointaine planète dévastée, Terra, et considérés comme stupides, voire nuisibles pour les Oms sauvages. Une jeune Draag de 7 ans (et mesurant déjà 3 mètres) nommée Tiwa reçoit en cadeau un bébé Om, dénommé Terr, en guise d'animal de compagnie. Tiwa en prendra soin et ne s'en séparera plus, y compris lorsqu'elle doit étudier en écoutant ses leçons via son appareil d'apprentissage. Ce qui donne à Terr la connaissance et marque le début d'une nouvelle ère pour les Oms. Après de nombreuses turpitudes (voir tomes précédents), les Oms ont construit une cité clandestine à l'abri des Draags. Mais leur répit sera de courte durée, l'ennemi passe à l'attaque ce qui force Terr à précipiter un deuxième exode vers le continent perdu. C'est là que les Oms vont bâtir une cité beaucoup plus évolué pour se protéger des Draags. Bien des années plus tard, l'un d'entre eux vient leur rendre visite, il ne s'agit nul autre que Tiwa, la jeune fille qui s'était occupée de Terr dans le passé. Elle est venue le prévenir de l'imminence d'une terrible bataille, des vaisseaux Draags chargés de missiles foncent droit sur eux. Sauf que cette fois, les Oms sont prêt à riposter.

Inspiré de Stefan Wul, avec Jean-David Morvan aux manettes du scénario, cette trilogie se conclut dans un épisode qui permet enfin de comprendre le nom de la série et qui apporte des réponses cohérentes à l'œuvre. L'intrigue présente une profusion de thèmes (récit initiatique, mise en perspective de l'humanité face à l'univers, force et destinée de l'individu face au groupe, etc) et le scénariste a su renouveler les bases du roman pour le moderniser. Le point fort est bien entendu le traitement graphique de Mike Hawthorne. On retrouve ici un univers coloré et dense, une atmosphère science fiction seventies en phase avec l'écriture de Stefan Wul.