It's My Life est une série en onze tomes publiée au Japon aux éditions Shogakukan. Astra Ludger Doomsday, ancien capitaine des chevaliers royaux a enfin exaucé son vœu le plus cher: prendre sa retraite et utiliser ses économies pour s'installer dans sa propre maison. Mais peu de temps après son arrivée dans son sanctuaire, une jeune fille débarque chez lui. La fille est une apprentie sorcière et semble confondre Astra avec quelqu'un d'autre.

L'histoire raconte les aventures quotidiennes d'un capitaine chevalier à la retraite, qui a acheté une maison et s'est installé, et d'une adorable petite sorcière. Il suit la formule épisodique classique que l'on trouve dans d'autres mangas tranches de vie où des problèmes apparaissent et sont résolus une fois tous les chapitres ou deux, bien qu'il y ait un certain nombre d'histoires importantes et d'éléments de personnages en arrière-plan qui sont traités et développés plusieurs fois. Parallèlement à ces éléments importants de l'histoire, il arrive parfois que des scènes dramatiques se produisent, mais l'ambiance générale de ce manga est sans aucun doute légère. Les personnages eux-mêmes ne sentent pas trop les clichées et c'est généralement bien de les voir interagir. Surtout la dynamique (quelque peu classique) entre le paternel - mais amusant - capitaine chevalier Astra et la mignonne et hilarante Noah. Une mention spéciale va aux interactions d'Astra avec ses anciens patrons et subordonnés. Jusqu'à présent, nous avons vu des amitiés s'épanouir et se raviver, ainsi que des soupçons de romance. Un autre point fort va également aux nombreux personnages secondaires de différentes races. Beaucoup d'entre eux ont des personnalités et des coutumes intéressantes qui montrent que l'auteur a fait des efforts et qu'il a réfléchi à étoffer son background. Les harpies ont une coutume amusante de salutation. Les Nidhoggs sont des dragons aveugles qui sont en fait surtout des charognards malgré leur apparence féroce.

De nombreux détails intéressants sur le monde sont également donnés, y compris dans les pages supplémentaires. Assurez-vous donc de tout lire. Cela montre une qualité de construction du monde malheureusement peu courante dans les mangas actuels qui suivent le genre fantasy. Ce n'est pas super détaillé partout, mais il y a plein de petites choses amusantes ici et là. Ce serait beaucoup trop demander que de s'attendre à des niveaux de détails incroyablement profonds tout en gardant le rythme mignon et comique de toute façon. Même si le monde est influencé par d'autres œuvres comme les jeux auxquels l'auteur a joué, c'est toujours rafraîchissant à voir cet ensemble plutôt que les mêmes vieilles créatures génériques et races qui vous sont lancées encore et encore par d'autres mangas d'heroic fantasy. L'auteur a également inclus ses influences musicales et ça se voit. Les noms des chapitres sont basés sur des chansons de rock et de métal. Les noms et les dessins des personnages sont parfois basés sur des genres musicaux ou des musiciens. Même si ce n'est pas immédiatement évident, c'est formidable de voir les influences personnelles d'un auteur être incluses dans son travail. Il faut aussi parler des dessins. Alors que la qualité générale de l'art est assez bonne mais pas absolument spectaculaire, et que quelques panneaux ici et là sont faits avec moins de détails, l'auteur nous offre de belles pages en aquarelles et des pages peintes numériquement en couleur, qui sont un régal pour les yeux.