Duke arrive à la fin de sa quête de vengeance. Duke et Swift ont finalement traversé le désert sans trop de heurts et sont finalement revenus à la civilisation. De retour en Californie avec 100.000 dollars en poche empruntés à Soakes & Sears, Duke va pouvoir délivrer son amour, Peg, toujours entre les mains de King. Malheureusement, à peine arrivé dans la petite ville de Sonora, il finit emprisonné. Sa tête est mise à prix partout dans l'Ouest ! Derrière les barreaux, Duke finit par retrouver Ed Kamper. Celui-ci lui propose un marché assez bizarre : Il l'aidera à s'échapper si Duke admet qu'il appartient à la même sorte de démons que lui. Duke s'enfonce dans le mutisme, ce qui a pour don d'énerver le géant. S'ensuivra l'intervention de Manolito qui offre à Duke la possibilité de s'enfuir. Duke se retrouve bientôt impliqué dans d’autres meurtres... Des fusillades à gogo, des cadavres partout, la seule nouveauté est que chaque fois que Duke est en danger, il y a un bienfaiteur qui tue ses adversaires ...

Après six albums, le voyage de Duke s'arrête avec ce septième tome. La boucle est bouclée également pour Hermann qui livre ici encore un volume magnifique. Toujours en couleurs directes des plaines aux grands espaces, du point de vue des dessins Hermann nous aura encore une fois fait voyager et nous émerveiller avec son style si particulier. L'Ouest est vraiment sauvage dans cette série, où la plupart des personnages sont laids de cœur, sales, en sueur et laids de visage, aussi. Le scénario du fils Hermann, Yves H. aura globalement lui aussi convaincu et les différents fils scénaristiques trouveront ici une conclusion. L'intrigue devient rapidement totalement imprévisible, il peut se passer n'importe quoi dans ce tome ! Nous restons ici dans le Western-revenge cher à Sergio Leone. Duke restera dans les mémoires comme une bonne série du genre. Rien d'excentrique en soi, hormis le travail sublime de Hermann aux graphismes. Est-ce que Duke sera le testament de Hermann dans ce genre-ci ? Car l'avenir nous le dira mais malgré son bel âge, cet auteur nous réservera sans doute encore des surprises. Espérons qu'il aura la même énergie pour "Banni" ! Pour cela chapeau (ou stetson) monsieur Hermann.