Scénario : Edouard Chevais-Deighton
Dessin : Antoine Giner-Belmonte
Couleurs : Sébastien Bouët et Nadine Voillat
1839. Henri Berthier est le propriétaire de la plantation de White Plain en Louisiane. Le jeune homme semble avoir tout pour être heureux et s'apprête à devenir père. Lorsque son épouse Sally est sur le point d'accoucher, un violent coup de feu retentit. Treize ans plus tard, Charles est devenu un adolescent particulièrement arrogant. Lorsqu'il découvre que sa mère est proche d'un jeune enfant noir, Moïse qui a pratiquement le même âge que lui, il sent naître une profonde haine envers ces deux personnes. Comment Sally peut-elle préférer un esclave, à qui elle a appris à lire, à son propre fils ? Les deux ados vont se rapprocher, mais pas du tout de manière naturelle, et Charles va commettre l'irréparable. Afin d'étouffer l'affaire, ses parents décident de l'envoyer dans une académie militaire loin de la plantation. Une fois adulte, Charles reviendra à White Plain et entend gérer les lieux comme il l'entend. Mais son passé va bientôt le rattraper ...
Édouard Chevais-Deighton tisse son scénario dans une Amérique profondément divisée à la veille de la guerre de Sécession. On y découvre une histoire d'amour et de haine entre blancs et noirs, sous évidemment un climat racial tendu. Les personnages sont introduits dès leur enfance jusqu'à leur majorité, l'occasion de mieux cerner l'origine du problème. Apparemment, Sally Berthier pourrait être la mère de Moïse. Le dessin d’Antoine Giner-Belmonte est une réussite, affichant un trait réaliste efficace et de sublimes paysages du bayou.
VERDICT
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Les Maîtres de White Plain nous plonge dans les états esclavagistes du sud des États-Unis. Nous y suivons une sombre histoire de passion et de haine entre deux adolescents que tout oppose mais qui pourraient bien être des frères. Une histoire intéressante qui trouvera sa conclusion dans le prochain tome.