Il était une fois.

Développé par Rain Games, World to the West vous propose d'incarner quatre personnages différents dans un univers où la magie côtoie la science. Une téléportation qui tourne mal, un contrat rompu, un arbre mystérieux et une expédition téméraire : le décor est planté pour nos quatre héros. Lumina est une jeune Teslamancienne, capable de manipuler l'électricité et se téléporter sur de faibles distances. Teri pour sa part est une mercenaire qui se sert de son écharpe comme arme mais également comme moyen pour sauter d'une plate-forme à l'autre. Cette exploratrice chevronnée récupère rapidement des lunettes capables d'hypnotiser et contrôler les animaux sauvages. Vient ensuite Knaus, un jeune enfant optimiste qui peut se déplacer sous terre avec sa pelle et éviter de croiser la route des ennemis. Lui aussi hérite rapidement d'une compétence supplémentaire, à savoir des patins qui lui permettent de se déplacer sur l'eau. Enfin, Clonington est un malabar aristocrate qui dispose d'une grande barre de vie. Ces quatre protagonistes dépassés par les événements se retrouvent propulsés contre leur gré dans une aventure épique. Sur des terres renfermant des secrets qu'il vaut mieux ne pas déterrer, nos quatre héros devront utiliser leurs compétences uniques pour atteindre la gloire, obtenir vengeance ou, pour certains, simplement trouver un moyen de rentrer à la maison.

Au gré de l'aventure, vous pourrez découvrir des totems représentants les quatre héros du jeu. Ils feront office de points de sauvegarde mais également de téléporteur et de moyen pour changer de personnage. Il peut en effet arriver que la progression d'un personnage ne puisse pas poursuivre sa mission, obligeant à en utiliser un autre. Cependant, il est regrettable qu'un totem débloque ne fonctionne qu'avec le personnage qui l'a découvert, ce qui multipliera les allers et venues, et surtout les batailles inutiles.

Une réalisation cohérente

Sur le plan technique, World to the West affiche une réalisation 3D mignonne, à défaut d'être particulièrement détaillée. Entièrement dessinées à la main, les graphismes donnent vie à un monde empreint de fantaisie. Le moteur Unity est bien utilisé, et les décors se renouvellent assez fréquemment. Le portage sur Switch s'est déroulé sans accrocs, il est vrai que cette production n'apparaît pas vraiment gourmande en ressources. La prise en main est très efficace, et l'aventure s'effectue de manière non linéaire, comportant des combats particulièrement simples d'accès. La mise en scène rappelle beaucoup les jeux d'aventure 16 bits, avec une vue aérienne et de nombreuses zones à explorer. Hélas, les affrontement sont un peu trop basiques et deviennent rapidement ennuyeux.

Malgré une exploration allongée très artificiellement, World to the West assure une dizaine d'heures de jeux devant l'écran. Le tout est guidé par une excellente bande son, à noter qu'il n'y a aucun dialogue parlé pendant toute la durée du jeu. La traduction française est quant elle efficace. Quant à savoir si une version cartouche est prévue sur Switch, rien n'a été annoncé pour le moment.