Air tome 2 : Dans les gouffres amers
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 11 Septembre 2024
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Philippe Pelaez
Dessin : Francis Porcel

Il y a un siècle, suite au choc de météorites sur notre planète, la fonte du permafrost a rendu l'air vicié, lui conférant un statut des plus précieux et suscitant les convoitises. La lutte pour la survie des plus faibles n'a d'égale que que celle des plus puissants pour s'approprier cette ressource et sa distribution... comme un air de déjà-vu....

Il y a ce qui est produit et il y a le bien collectif. Ce qui est présent sans transformation. Ce qui est censé appartenir à tous et être géré sans but lucratif. Oui, mais on sait, hein. Quel que soit le type d’intérêt derrière, à un moment, certains prennent le droit de gestion ou se moquent bien de polluer peinard. L’eau de source est de plus en plus chargée en microparticules nocives, et l’air... irrespirable à certains endroits. Alors, c’est assez simple d’imaginer les problèmes potentiels à venir. Et les ressources naturelles sont à la base de bien des dystopies. Dans *Air*, la Terre est donc devenue irrespirable. La fonte du permafrost a libéré des bactéries qui maintiennent les populations sous assistance respiratoire. Si bien des solutions sont envisagées par l’État, c’est bien par le rationnement que la docilité collective est maintenue. Il y a, comme toujours, ceux qui veulent en tirer le plus grand profit et le petit groupe de résistants. D’une base pas vraiment nouvelle, Philippe Pelaez arrive à nous maintenir captifs et à nous tenir en haleine pendant deux tomes assez dynamiques. Alors, on croise un peu de tout dans ce futur proche. Des innovations aux bêtes gigantesques, gardiennes de la solution. Mais peu importe, ça fonctionne bien, et le dessin de Francis Porcel n’y est pas étranger. Les planches sont variées et très colorées, c’est un petit plaisir visuel. C’est toujours un peu le même problème. Il faut bien confier la gestion de ces biens à des gens. En théorie, la maîtrise publique est censée nous protéger du pire et conserver précautionneusement ce capital commun. Force est de constater qu’on est bien loin de pouvoir être sereins sur l’avenir climatique. Même si les coupables sont faciles à trouver et que seule une bonne décroissance semble être la solution, c’est bien collectivement qu’il faudra trouver les remèdes…

VERDICT

-

Encore une très agréable lecture que cette suite. Le scénario est solide, fluide, toujours appuyé par les dessins qui au travers d’une colorisation intelligente vient immerger le lecteur dans cette atmosphère complotiste. Qui contrôle l’air, contrôle l’humanité…

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