Reflection (Mizutamari ni Ukabu Shima) est une série en cinq tomes publiée au Japon aux éditions Kodansha. Le minuscule appartement où vit Minato pourrait tout aussi bien être une île isolée au milieu de l’océan. Bien qu'il soit encore à l'école primaire, il lui incombe de s'occuper de sa petite sœur Nagisa, qui ne cesse de demander quand leur mère fera une de ses rares visites à la maison. Lors d'une de ces visites, leur mère les emmène dans un parc d'attractions, seulement pour donner de l'argent à Minato et les laisser sur une grande roue... mais alors que la roue atteint le sommet, la foudre frappe et, à la place de sa sœur, Minato voit le cadavre d'une femme… et, reflété dans la vitre qui le regarde, un visage inconnu et menaçant !

Le minuscule appartement où vit Minato pourrait tout aussi bien être une île isolée au milieu de l'océan. Bien qu'il soit encore à l'école primaire, il doit s'occuper de sa petite sœur Nagisa, qui ne cesse de demander quand leur mère viendra à la maison pour une de ses rares visites. Lors d'une de ces visites, leur mère les emmène dans un parc d'attractions, donne de l'argent à Minato et les laisse sur une grande roue... mais alors que la roue atteint le sommet, la foudre frappe et, au lieu de sa sœur, Minato voit le cadavre d'une femme... et, dans la vitre qui le regarde, un visage inconnu et menaçant ! Dans ce tome cinq, c'est la grande confrontation finale, mais Nagisa semble n'avoir jamais existé ? Alors qui est-ce avec Minato ? Pendant ce temps, Futaba se révèle utile à Kuromatsu, tandis que Tsubaki se rapproche pour le tuer. Si nous étions cynique, nous dirions que la morale de l'histoire finit par être : « Faire ce qui est juste, c'est tuer ». Enfin, c'est une interprétation valable. Nous n'en dirons pas plus sur la fin, si ce n'est des termes vagues. Pour ce qui est de l'épilogue, c'est plutôt réussi. On a une grande confrontation éclatante et culminante, des rebondissements de dernière minute, les choses s'arrangent, ou pas, et on apprend la vérité sur tout. Quant à une fin satisfaisante, eh bien, c'est plus délicat. Tout est lié, mais certains éléments le sont en faisant surgir des détails de nulle part. S'il y avait eu ne serait-ce que le plus infime indice, cela aurait fait toute la différence, mais il n'y a rien eu. L'existence de Nagisa est expliquée par un truc des plus ennuyeux, transformant cette révélation en une déception totale. De même, il y a toute une intrigue secondaire sur une secte religieuse qui surgit de nulle part pour expliquer une tonne de trous de l'intrigue de la manière la plus maladroite qui soit. On a l'impression d'une déception énorme après les premiers chapitres bien plus provocateurs et pleins de suspense. C'est la nature du jeu, je suppose, mais nous aurions aimé qu'il soit un peu plus captivant au-delà du climax lui-même. Hormis cela, la fin est plutôt bonne. Elle comporte une série de retournements prévisibles auxquels on s'attendait et, comme toujours, ne nous semble pas forcément justifiée par les volumes qui précèdent celui-ci. Alors… hormis ces bizarreries aléatoires, le suspense est de premier ordre et le jeu du chat et de la souris nous a laissé intriguée quant à la fin heureuse de l'histoire. Cela valait le coup d'être lu.