Un titre étonnant.

2048. Une poignée de jeunes et brillants citoyens sont choisis par la Gruckezber Corporation pour rejoindre le programme d'entraînement de recherche spatiale Magtech. Équipés d’un gant utilisant la technologie de Gruckezber, les 7 candidats au programme doivent se frayer un chemin dans un enchevêtrement de salles de plus en plus spectaculaires, en chargeant magnétiquement divers objets et éléments de décors qui s’attireront ou se repousseront. Ce qui était au départ la chance de leur vie va devenir un véritable cauchemar, alors qu’ils devront survivre à un monde high-tech devenu complètement fou. Durant les premières minutes de jeu, Magrunner ressemble beaucoup à Portal, mais avec une mécanique différente (le magnétisme cette fois). En outre, on ne peut pas dire que le rythme soit très soutenu, et la progression est ainsi fortement décousue. La difficulté est également assez inégale, avec des niveaux très simples succédant à des épreuves enfantines. Le chien magnétique est une sorte de point d'ancrage qui permettra d'améliorer la puissance d'un tremplin magnétique, voire de déplacer une plate-forme. L'occasion de constater que la physique décrite dans le jeu n'est pas vraiment réaliste et s'avère même parfois très imprévisible.

Les premiers niveaux prennent place dans un univers assez fluo, mais le titre se déplace ensuite sur Cthulhu, le centre spatial fusionnant progressivement avec un autre monde auquel est lié le héros. Le graphisme est très correct dans l'ensemble, le jeu tournant sur l'Unreal Engine 3.0, mais le level design dégage un certain côté série B pas toujours des plus agréables.  La prise en main est convenable, malgré une certaine lourdeur dans les commandes, et la durée de vie apparaît convaincante dans l'ensemble (une bonne dizaine d'heures). En revanche, la narration fait peine à voir, les personnages ne dégagent aucune personnalité, et le doublage (en anglais) manque de persuasion.