Une vampire fait de sa propre fille une créature de la nuit, avec qui elle s’associe pour chasser ses proies. Les deux femmes se faisant passer pour deux sœurs pour faire tomber dans leurs bras, et sous leurs crocs, les hommes. Clara et Éléanor vivent cachées dans hôtel délabré. Éléanor se lie d'amitié avec un jeune garçon avec lequel elle va commettre l'irréparable : lui révéler sa vraie nature de vampire. Le secret brisé, la nouvelle va vite se répandre et les vampires rivaux vont vite retrouver la trace des deux jeunes filles.

Byzantium est une bonne surprise, même si la scène finale est très kitsch et digne d'un film de série B. L'intrigue s'intéresse au vampirisme à la sauce féministe, dans lequel l'émancipation de la femme tient un rôle certain même s'il passe étrangement par le plus vieux métier du monde. Paradoxe. Un film aussi sur la puissance du lien maternel et la nécessité de s'en défaire. Les passages où la jeune fille vampire n'est plus le prédateur qui traque sa proie mais au contraire un ange libérateur lorsque le moment est venu pour la victime de tirer sa révérence, sont assez bien introduites . La symbolique aussi du rouge et du survêtement à capuche fait penser au petit chaperon rouge... une autre histoire de proie et de prédateur. Et ce ne sont plus les crocs qui poussent mais un ongle qui s'allonge au moment voulu. Pas un film révolutionnaire mais un bon divertissement.