Dark Souls conclut sa trilogie avec un nouvel épisode qui s'appuie beaucoup sur les évolutions apportées dans Bloodborne.
Fin de parcours.
Développé par From Software, Dark Souls III est un jeu d'aventure à la difficulté redoutable. Votre personnage évolue dans Lothric, un royaume lugubre où les cinq Seigneurs des Cendres sont sur le point de s'éveiller, sentant venir la fin de l'Âge de Feu. Le sanctuaire de Lige-feu fera office de hub central, à l'image du Nexus dans Demon's Souls, et c'est à cet endroit que vous déposerez les âmes des Seigneurs des Cendres pour avancer dans la partie et faire augmenter vos statistiques. Des sous-intrigues seront également proposées, l'occasion de retrouver quelques anciennes connaissances des précédents opus. Comme toujours, votre avatar est entièrement personnalisable, du plus noble guerrier au plus sinistre assassin, et toute l'évolution du jeu dépendra de vos actions. Le moindre combat pourrait signifier une fin de partie anticipée, et il faudra véritablement mettre au point une stratégie pour avancer sans encombre jusqu'au premier feu de camp, lieu qui permettra de sauvegarder sa partie, mais aussi de restaurer son équipement ou préparer des potions de santé. Notons que désormais chaque arme dispose d'une capacité spéciale nommée "Combat Art", associée au retour de la barre de magie (elle aussi issu de Demon's Souls, et que le forgeron pourra uniquement améliorer vos armes mais plus vos armures. Autre changement, un système d'infusion permettant d'appliquer différents effets à son équipement (poison, feu, glace, etc), là aussi un attribut issu de Demon's Souls.
Le royaume est grand ouvert. Vous pouvez ainsi l'explorer à votre rythme et relever alors de brefs défis comme combattre des bandits, créer des artéfacts magiques ou même convaincre des amis de vous aider. RPG oblige, il faudra veiller à faire fructifier les compétences de son avatar. Pour cela, beaucoup de missions vous attendent et vous retrouverez vite vos marques si vous avez jouez au précédents opus. On appréciera en tout cas l'exhaustivité des armes et des sorts disponibles. Mais l'exécution des combos devra être maîtrisé, sous peine de subir d'importants dommages, surtout qu'il n'est pas question de courir jusqu'au point de sauvegarde pour regagner des forces. En outre, on pourrait penser que les énormes boss sont les plus dangereux, mais les apparences sont souvent trompeuses. Signalons toutefois qu'en cas de défaillance régulière dans une même zone, une partie des monstres du lieu en question sera supprimé lors de la prochaine partie (un super guide beaucoup plus hardcore que celui de Nintendo néanmoins). Les affrontements de boss ont aussi évolués, puisque deux phases bien précises vous attendent durant chaque joute.
Une réalisation qui évolue.
La pâte graphique reprend les codes de BloodBorne (PS4) avec toutefois une direction artistique sensiblement différente. Le titre affiche une multitude de détails dans les environnements et des paysages faisant preuve d'une réelle crédibilité. Le level design est un peu moins labyrinthique que dans Dark Souls II, la modélisation des personnages est parfois un peu trop épuré face à la concurrence actuelle, mais l'ambiance du jeu est toujours aussi maîtrisée, sombre et mystérieuse. Les temps de chargements s'avèreront parfois longuets, et les personnages demeurent assez rigides dans leurs déplacements, sans compter que les bugs de collisions sont toujours présents et quelques ralentissements se font néanmoins sentir dans les passages riches en ennemis (Dark Souls III tourne en 1080p et 30 fps). La prise en main s'est assouplie depuis le précédent opus, avec des affrontements plus dynamiques, et le retour d'une jauge de magie permettra de mieux gérer ses ressources. L'intrigue est bercée par des musiques très mélodiques et empreintes de tristesse, et les doublages américains se révèlent de bonne qualité. Si l'intelligence artificielle des personnages est assez crédible, on n'échappera pas à quelques scripts plus surprenants. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer en Remote Play sur la PS Vita, même si l'ergonomie manque un peu de confort.
L'interface se montre facile à prendre en main, mais le challenge est tellement relevé qu'il risque de frustrer plus d'un joueur. La durée de vie s'avère être juste colossale, comptez environ soixante heures pour terminer la campagne. Libre à vous de foncer et de vous concentrer sur l'intrigue principale ou d'explorer les nombreuses quêtes secondaires. Le jeu est d'ailleurs globalement difficile, et la moindre erreur se paye cash. Progresser intelligemment sera donc requis pour éviter de devoir recommencer encore et encore les mêmes missions. Dark Souls III demeure également jouable à plusieurs en coopération ou bien en PvP (jusqu'à six). Vous apercevrez fréquemment les silhouettes des autres joueurs qui sont tombés au combat, ou les conseils qu'ils ont eu le temps de laisser dans le décor.
VERDICT
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Cet ultime volet de la saga Dark Souls se veut toujours aussi exigeant et millimétré, ce qui découragera surement certains joueurs. Mais le gameplay mis au goût du jeu s'avère impeccable, et l'atmosphère unique du jeu en fait une expérience décidément à part.