Carmageddon marque son retour sur consoles dans une version corrigée de l'opus Reincarnation.
Un retour étonnant
Crée en 1997, le premier épisode de Carmageddon avait fait scandale à l'époque. Inspiré par le film La Course à la mort de l'an 2000 de Paul Bartel (1975), ce jeu de course sanglant avait pour seul objectif de terminer premier de la course par tous les moyens possibles. En réalité, trois solutions s'offraient à vous : Soit franchir la ligne d'arrivée à la première position, soit en éliminant tous les adversaires à la manière d'une course de stock car, soit en en écrasant tous les piétons de la carte. A la clé, des crédits servant à améliorer son bolide, sachant que des items bonus (ou powers up) peuvent également être glanés ça et là comme dans un Mario Kart. De nos jours, les choses n'ont pas tant changé que cela. Avant toute chose, Carmageddon : Max Damage est une version améliorée du titre Carmageddon Reincarnation (PC), un titre qui avait été financé par Kickstarter mais qui a accouché dans la douleur. Même sur un ordinateur ultra puissant, l'animation ne dépassait pas les 20 fps, les temps de chargements étaient ultra lents (c'est hélas toujours le cas de cette mouture console) et les bus étaient nombreux. Pourtant le système de dommages dynamique et le modèle physique de la saga étaient bel et bien au rendez-vous.
Bref, quelques mois plus tard, le titre revient tenter sa chance sous une nouvelle identité mais avec un contenu quasiment inchangé. Bonne nouvelle, cette édition PS4 tourne en 1080p et 30 fps sans trop de difficultés, même si pour cela, des concessions techniques ont du être faites. Les environnements - dix au total - s'avèrent assez denses, mais un affreux brouillard est présent en arrière-plan pour dissimuler les décors. Plus de 30 véhicules personnalisés ont été intégrés avec leur pilote spécifique (voitures de sport, monster trucks, corbillard, wagon-citerne, etc).
Une réalisation old school.
D'un point de vue technique, Carmageddon : Max Damage n'est clairement pas à la hauteur des capacités de la PlayStation 4. Le rendu graphique s'avère peu détaillé, l'interface aurait mérité davantage de clarté et les épreuves manquent de renouvellement avec seulement cinq environnements modélisés (dont Bleak City bien sur). L'animation s'avère fluide dans l'ensemble, même s'il faut s'adapter au moteur physique et à l'inertie très lourde véhicules. Les amateurs de la licence retrouveront les sensations d'époque, c'est évident. Un tutoriel est présent pour expliquer les différentes étapes du jeu, et le mode carrière réunit à présent 16 championnats qui se déverrouilleront progressivement.
En multijoueurs (jusqu'à six en ligne), on retrouve le Carmegeddon Classique qui reprend les règles traditionnelles, tandis que du hit & run st également proposé dans "Renard & Chiens", de même que des épreuves de "Chasse aux Piétons", ou encore la "Ruée Fanatique". L'Action Replay permet pour sa part de revivre l’action sous différents angles de vue. PS4 oblige, le jeu est bien sur compatible PS Vita via la fonctionnalité Remote Play. La bande son est quant à elle composée de rock et d'électro parfaitement adaptés à la situation.
VERDICT
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Carmageddon : Max Damage renoue avec les fondamentaux de la saga. Les niveaux sont variés mais ressemblent beaucoup aux précédents opus et le titre s'avère toujours aussi sanglant. Les fans devraient apprécier son mauvais goût évident et son moteur physique plutôt plaisant. En revanche, les nouveaux venus ne verront sans doute pas le second degré de cette production d'un autre âge, sachant que la mécanique a beaucoup vieilli et que les épreuves se répètent un peu trop fréquemment.