Émergez d'une ère cosmique sombre engendrée par la chute d'un empire galactique, afin de construire un nouvel avenir pour votre peuple.
Un concept qui évolue.
Age of Wonders : Planetfall est le nouveau jeu de stratégie signé Triumph Studios, créateurs de la série Age of Wonders. C'est en quelque sorte un spinoff qui nous emmène dans l'espace lointain, avec une nouvelle vision du genre 4X. Le titre débute par un tutoriel dans lequel vous jouez le rôle de l'Avant-Garde, la faction humaine du jeu, un groupe d'inadaptés envoyés dans l'espace profond pour construire un hyperportail. Sortis de leur sommeil cryogénique, ils ont découvert que l'Union des Étoiles avait été détruite et que les autres membres se sont dispersés pour se défendre. L'histoire de la campagne n'est pas vraiment une histoire en soi. Elle a deux fonctions : vous présenter à la faction et à ses dirigeants, et vous expliquer un peu ce qui se passe réellement. On vous présente les factions Avant-Garde, Dvar, Kir'ko, Syndicat, Amazone et l'Assemblée, mais vous devez passer par des missions de campagne assez longues avant de pouvoir débloquer l'Amazone et le Syndicat, ce qui est décevant. Cela dit, vous pouvez toujours jouer à des scénarios personnalisés et jouer n'importe quelle faction que vous souhaitez. Chaque faction possède des capacités et des arbres de recherche uniques. Elles apportent toutes quelque chose que les autres n'ont pas, mais elles sont tous égales en termes de force. Notons que la Day One Edition contient en plus du jeu principal le package "Paragon Noble", composé de : Cape épique, couronne de l'Union, vêtement de l'empereur, capuche impériale, pose diplomatique : insigne de flotteur et de parangon.
Alors que le tutoriel fait un travail décent pour expliquer les choses, le jeu a une courbe d'apprentissage assez raide. Même pour les vétérans de la série, il y a beaucoup à apprendre. Une chose importante à garder à l'esprit est que Planetfall a un rythme beaucoup plus rapide que la normale. Contrairement à des jeux comme Civilization, même à la fin du jeu, il ne ralentit pas et vous êtes rapidement de retour à votre tour. Les combats entre les IA se déroulent rapidement en coulisses, de sorte que vous ne restez jamais trop longtemps sans votre tour. Les changements apportés au système de combat s'apparentent à XCOM. Chaque carte de combat est pleine de terrains différents et d'obstacles derrière lesquels se cacher. Chacun de ces obstacles agit comme une barrière pour se couvrir, et oui, ils peuvent être détruits. Une fois que vous avez placé une unité à l'abri, l'ennemi a une pénalité énorme en termes de précision contre cette unité de front. De plus, si vous êtes Vanguard of Syndicate, vous avez des unités qui peuvent utiliser la capacité d'Overwatch, gagnant ainsi un peu de mécanique d'embuscade. Quiconque pénètre dans le cône violet se fait tirer dessus par cette unité. Chaque unité a également une amplitude de mouvement qui est affichée dans différentes gammes de couleurs sur la grille. Le mouvement partage également des points avec vos attaques, donc si vous allez trop loin, vous ne pouvez pas attaquer. Il s'agit d'un jeu du chat et de la souris dans une arène tactique, avec deux tours ou plus d'avance pour essayer de prédire le prochain coup de vos ennemis. Certaines capacités ont des dégâts par éclaboussures, comme les roquettes et les grenades. Ces dégâts peuvent et vont tuer vos propres unités.
Une adaptation efficace.
Le jeu comporte quelques éléments RPG, empruntés directement à Age of Wonders III. Vous avez vos quêtes, niveaux et avantages typiques pour modifier vos unités. Vos quêtes sont des moyens simples et faciles de gagner en réputation auprès d'une faction. Ceci est important car ces factions aléatoires sur la carte, les races non jouables, proposent des biens à la vente, dont certaines sont leurs unités spéciales. Oui vous pouvez obtenir une grosse méduse volante en tant qu'unité juste en devenant ami avec l'un d'eux, ou bien encore avec des pingouins géants. Vos héros se perfectionnent grâce à l'expérience acquise au combat. Chaque niveau vous accorde des points de capacité à dépenser dans un arbre de compétences. Bien que vous soyez libre de choisir ce que vous voulez, vous aurez probablement beaucoup de difficulté à les obtenir tous, car l'augmentation du coût dépasse largement le montant que vous gagnez. Non seulement vous pouvez mettre à niveau vos unités héroïques avec des équipements tels que différentes armes et modifications, mais vous pouvez également mettre à niveau vos unités régulières. Ce faisant, vous créez un modèle que vous utilisez pour les construire. Chaque mise à niveau coûte un coût spécifique, de sorte que les coûts de production augmentent à la fois en ressources et en énergie. C'est un aspect vital du jeu, cependant, et si vous ne mettez pas à niveau vos unités très tôt, vous risquez de prendre du retard très rapidement au combat. Une nouveauté dans le jeu vient des Armes de destruction massive. Ce sont des super-armes sous la forme d'opérations. Les opérations, en passant, sont des capacités supplémentaires que vous pouvez obtenir en les déverrouillant dans l’arbre de recherche militaire. Certaines peuvent être utilisés sur la carte du monde, d'autres sont utilisées pendant les combats. Ces super-armes, et les opérations en général, sont conçues pour vous donner un avantage en combat. Bien qu'ils ne soient pas tous des bonus purs, les armes de destruction massives ont aussi un coût élevé qui leur est associé. Non seulement des ressources mais aussi des effets négatifs pour votre faction. Une de ces armes de destruction massive pour le Kir'ko s'appelle Oblivio Mundi. Cela provoque non seulement des dégâts considérables, mais elle vous offre également une réduction de bonheur de 40, il faudra en tenir compte si vous utilisez cette technique en multijoueurs.
Le design du monde est une merveille. Les univers générés sont magnifiques et semblent peints à la main mais sont générés aléatoirement. Vous pouvez dire que l'équipe a fait très attention lors de la conception graphique, ils ont fait un excellent travail à ce niveau. Bien que l'on puisse soutenir que les races ne sont pas uniques du tout, Triumph Studios a créé quelque chose de différent sur le plan du design. Le Cyborg de l'Assemblé peut sembler être un Cyborg générique, mais nous ne connaissons pas beaucoup de Cyborgs qui prennent des organes de leurs ennemis tués et les implantent en eux-mêmes pour prolonger leur durée de vie. Ces races sont à la fois uniques et familières, même si on aurait apprécié qu'elles soient complètement uniques. La direction sonore est bonne, en général, mais il manque un département : L'ambiance. S'il y a quelque chose que l'on peut critiquer, autre que l'intrigue, c'est le manque cruellement de bruitages dans le jeu. Les tuiles aléatoires ont quelques bruits ambiants très forts qui rayonnent d'elles, et les grillons font beaucoup trop de bruits au point d'étoffer littéralement tout ce que vous entendez d'autre. Heureusement qu'il y a un curseur pour régler les bruitages. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play. La PS4 Pro profite d'un upscale 4K pour sa part.
VERDICT
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Bien qu'Age of Wonders: Planetfall ait une courbe d'apprentissage abrupte et une campagne narrative médiocre, le gameplay principal est très amusant et addictif. Le rythme rapide du nouveau système rend la progression plus souple et beaucoup plus rapides qu’un jeu 4X normal. Planetfall se veut un mélange de Civilization et de XCOM, une fusion agréable de deux genres dans un mashup réussi