Lorsque le policier In-ho (Kang-ho Song) écoute son instinct et enquête sur un indice apparemment inutile, il découvre des choses inquiétantes : Le jeune scientifique Jin-seok (Si-wan Yim) a planifié une attaque terroriste contre un avion. Il est à bord d'un avion reliant Séoul à Honolulu, avec la mort à bord. Avec la ministre Sook-hee (Do-yeon Jeon), In-ho tente d'empêcher la catastrophe. Pour cela, ils ont besoin de l'aide des hauteurs. Tandis qu'In-ho et Sook-hee mettent en marche l'appareil des autorités au sol, le pilote Hyun-soo (Nam-gil Kim) et sa chef hôtesse de l'air Hee-jin (So-jin Kim) tentent de maîtriser la situation à bord avec l'aide du passager Jae-hyuk (Byung-hun Lee). Ce que Hee-ji ne sait pas, c'est que Hyun-soo et Jae-hyuk ont un passé commun très personnel. Et In-ho a également un intérêt personnel à ce que le sauvetage réussisse.
Il est tout à fait approprié de faire du cinéma à suspense dans un avion. Le lieu de l'action est clair et les personnages y sont attachés. Qui que ce soit ou quoi que ce soit qui monte dans l'avion au départ, les passagers sont à sa merci jusqu'à l'atterrissage. Pour son cinquième long-métrage, le réalisateur et scénariste Jae-rim Han a opté pour une variante intéressante de cette constellation de départ déjà maintes fois jouée. "Emergency Declaration" a été présenté en première mondiale l'année dernière au Festival de Cannes. Ce thriller sud-coréen y a été présenté hors compétition. Son créateur ne mise ni sur des reptiles venimeux ("Snakes on a Plane", 2006), ni sur des kidnappeurs ("Non-Stop", 2014) ou des morts-vivants suceurs de sang ("Blood Red Sky", 2021), mais sur un bon vieux terroriste. Mais celui-ci arrive avec un méchant twist. Il ne pose aucune exigence. La mort qu'il amène à bord frappe de manière invisible. Sur le plan narratif, Han a divisé son film en deux longues intrigues qui s'alternent. Tandis qu'un groupe composé du pilote Hyun-soo (Nam-gil Kim), de la chef du personnel de cabine Hee-jin (So-jin Kim) et du passager Jae-hyuk (Byung-hun Lee) tente de maîtriser la situation critique à bord, le policier In-ho (Kang-ho Song) et la ministre Sook-hee (Do-yeon Jeon) mettent tout en œuvre au sol pour que l'avion puisse atterrir en toute sécurité et sauver les passagers.
Le thriller de Han Jae-Rim bénéficie d'un excellent casting et, même pour les personnes peu familiarisées avec le cinéma coréen, Kang-ho Song ("Parasite", "A Taxi Driver", "Snowpiercer") est une personnalité de premier plan. L'ouverture, dans laquelle Song, en tant qu'enquêteur, se fraie un chemin à travers un appartement claustrophobe, dans une atmosphère dense, et où les pièces du puzzle s'assemblent lentement dans des montages parallèles, est mise en scène de manière captivante. Et le cinéaste sait également nous entraîner ensuite dans des scènes d'action. Une poursuite en voiture laisse le souffle coupé et un quasi-crash d'avion est réalisé de manière spectaculaire, comme on ne l'a encore jamais vu au cinéma. Le commentaire social, qui fait apparemment référence à la situation lors de la pandémie du Covid-19, semble en revanche construit. Aussi époustouflantes que soient les cascades et aussi haletante que soit la mise en scène de l'ensemble du film, celui-ci finit par s'essouffler sur le plan narratif. Avec ses 141 minutes, il est nettement trop long, ce qui se fait particulièrement sentir à la fin. Pour augmenter le suspense, Han ajoute à son intrigue des rebondissements successifs et finalement un retournement de situation final qui, ensemble, sont tout simplement trop nombreux.
VERDICT
-
En Corée du Sud, "Défense d'atterrir" s'est hissé en tête du classement des films. Le thriller de Han Jae-rim sur une attaque terroriste contre un avion propose une action à couper le souffle et un rythme haletant. Vers la fin du film, le réalisateur et scénariste dépasse toutefois la piste d'atterrissage narrative.