Un titre étonnant.

Développé par le studio britannique Rebellion, NeverDead vous propose d'incarner Bryce Boltzmann, un héros immortel mais loin d'être jeune et fringuant. En effet, le personnage a enduré des années de souffrance, suite au meurtre de sa femme par Astaroth, le Roi Démon. Depuis, il erre sans réel but si ce n'est accomplir sa vengeance. Avec l'aide de sa partenaire Arcadia, Bryce va effectuer  des missions pour l'Organisation nationale anti-Démon, et devra éliminer les forces démoniaques. Et la tâche s'annonce bien délicate, puisque l'on assiste à une recrudescence des monstres en tout genre, ce qui augure un retour proche d'Astaroth. Plus étonnant, il vous faudra protéger une jeune chanteuse, dont le destin semble lié à celui de Bryce. Manette en main, nous retrouvons un protagoniste rongé par l'alcool, et qui peut se désolidariser de ses membres (!). En dépit de la perte d'un bras, d'une jambe ou même du torse, le personnage peut continuer à se déplacer. Cependant, lorsque seule la tête subsiste à l'écran, le danger d'un game over est proche, car si Bryce ne peut pas se faire tuer, il peut passer l'éternité dans l'estomac d'un démon. Fort heureusement, il est possible de redonner un semblant d'apparence à Bryce, grâce au mécanisme de régénération, ou bien en effectuant des roulades pour rassembler les morceaux manquants. Mais parfois, il sera bien utile de démembrer Bryce. Un bras pourra par exemple servir de dispositif  de détonation explosif contre un ennemi, la tête permettra d'explorer discrètement un ennemi, alors que si vous électrocutez Bryce, vous pourrez tirer des balles électrifiées. Outre son corps, Bryce pourra compter sur un arsenal assez varié d'armes à feu, et même d'une épée. Vous gagnerez de l'expérience durant la partie, permettant d'améliorer vos compétences. Le jeu ne se prend pas une minute au sérieux, et c'est assez drôle il faut l'avouer.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, NeverDead affiche un graphisme relativement convaincant. Les personnages sont très bien modélisés, les effets de lumières très jolies, en revanche les décors ne sont pas toujours très inspirés. Et que dire des nombreux bogues de collision qui écument la campagne solo ? On appréciera cependant que les environnements soient en parties destructibles, ce qui contribue au bazar ambiant régnant dans NeverDead. La jouabilité est d'ailleurs parfois assez confuse, et il faut avoir de bons réflexes pour s'en sortir en un seul morceau. Côté son, nous retrouvons des thèmes essentiellement axés vers le métal, dont un morceau de Megadeth. La campagne solo occupera une bonne huitaine d'heures, un bilan somme toute assez correcte, même s'il faudra faire beaucoup d'allers-retours dans la partie. Le multijoueur propose différentes options coopératifs et compétitifs, où il est possible de s'affronter jusqu'à quatre.