Dans la plus pure tradition Nippone

La Pucelle narre l'histoire de deux chasseurs de démons, Prier et Culotte, ainsi que de la Soeur Alouette, quittant Pot au feu city (ça ne s'invente pas) et se lançant à l'aventure à travers de nombreuses batailles réparties en chapitres. On en dénombre plus d'une dizaine, le tout mis en scène par des cinématiques à forte consonance manga. D'ailleurs tout le design du jeu est kawai. Il suffit de regarder l'allure des personnages, le physique des ennemis qui fait super peur (sic) ou encore les dialogues qui semblent davantage issus d'une conversion sur messagerie instantanée que de la grande littérature.

Un tactical RPG classique ?

Nippon Ichi reprend le concept des tactical RPG tel Ogre Battle ou Final Fantasy Tactics, mais apporte quelques nouveautés. On comprend d'ailleurs plus aisément le titre, après vu à l'oeuvre le concept de purification. En réalité vous rencontrerez des Dark Portals, présents assez régulièrement dans la progression, des portails d'où émane une énergie négative et où l'ennemi peut débarquer. On cherchera donc à purifier ces passages ou à rediriger le flux d'énergie négative sur vos ennemis purifiées, car oui vous pouvez purifier les ennemis. Cela permet de les faire changer de camp, du moins à semer suffisamment le doute dans leurs esprits, car il faudra du temps avant qu'ils ne soient définitivement dans vos rangs. Bien évidemment certains ennemis ne pourront pas être purifiés et avec certains la tâche sera compliqué, vu leur résistance physique. Mais d'une manière générale, vous arriverez rapidement à obtenir une petite armée de combattants qui gagneront également de l'expérience lors des combats et qui pourront être équiper d'objets. Par ailleurs, l'équipement pourra également se voir purifier avant de le rendre plus résistant. Un système donc assez intéressant.

La réalisation, un point sujet à discussion

On ne peut pas dire que la Pucelle Tactics propose un visuel léchée. Même sur Game Boy Advance, on trouverait ça bien léger. Néanmoins l'art design (entièrement dessiné à la main) est assez réussi. Sur le champ de bataille, on verra quelques éléments 3D, qui restent simples.

L'animation est pour sa part un critère peu important dans ce type de jeu. La jouabilité est assez facile d'accès, même si le jeu est intégralement en Anglais. Chargements réguliers dans la partie.

Les effets sonores sont banals. Les dialogues sont un peu mous, et la musicalité est très répétitive. Agréable au commencement du jeu, elle a tendance à irriter, surtout qu'elle est assez peu adapté aux situations rencontrées.

Enfin la durée de vie du jeu est très longue. En plus de la quête principale, des éléments annexes sont présents. On nous annonce plus de 120 heures de jeu, ce qui peut sembler un peu exagéré, mais nous ne sommes pas loin du compte finalement, surtout que le jeu est difficile.