Dans Dungeons III, incarnez la prêtresse des elfes sombres des contrées ramollies de la surface pour éliminer pour de bon les héros.
Retour au front.
Comme à l'accoutumée, Dungeons III vous permet d'incarner le Seigneur d'un donjon plutôt maléfique et de gérer son antre. Il comprend des milliers de monstres, des pièges retors, mais également des trésors pour attirer les aventuriers en quête de gloire. Vos gobelins pourront creuser de nouvelles salles, ainsi que ramasser de l'or. Le précieux métal pourra construire toute la base du donjon, meubler des salles, ajouter des éléments (monstres, trésors, pièges, eh oui encore) mais également augmenter vos statistiques. Une fois un personnage satisfait, il repoussera chemin extrêmement rapidement. Les héros qui viendront vous voir vous rapporteront plus de points si vous les éliminez. Les points d'âmes acquis permettront d'acquérir des décors de prestige, la ressource la plus importante de Dungeons. Vous pourrez par ailleurs contrôler directement le maître du donjon, et aller livrer bataille jusqu'à la surface dans une phase beaucoup plus stratégique permettant de raser des villes entières. Le Seigneur Noir veut en effet étendre sa domination sur l'ensemble du monde et vous pourrez éliminer les forces du bien en accomplissant divers objectifs. Grâce à la Main de la terreur, vous pourrez contrôler directement vos sbires, donner des ordres et les punir comme il se doit s'ils devaient se relâcher. L'arbre de compétences est extrêmement complet, et évoque celui d'un classique hack'n slash. Le scénario ne fait pas vraiment preuve d'originalité, mais l'intrigue est parsemé de moments amusants, et l'ambiance s'avère très détendue, teintée d'humour noir. Un sentiment renforcé par l'arrivée de Thalya, la prêtresse des elfes sombres, et accessoirement lieutenant en chef du Mal.
La campagne solo comporte une vingtaine de missions jouables sur des cartes entièrement générées aléatoirement par la console, près d'une trentaine de créatures et de nombreux types de héros différents. En revanche, le système de faction a été supprimé au profit d'un mal unifié. Vous pourrez également tester vos compétences en multijoueur en coopération à deux ou en affrontant jusqu'à trois autres seigneurs en ligne, mais il est hélas impossible d'envahir un donjon adverse à plusieurs. A noter que la version PS4 physique comporte en supplément une salle du trône unique DLC, un sous-verre original Dungeons et la bande sonore numérique.
Une réalisation à la hauteur ?
Utilisant une vue isométrique, les graphismes de Dungeons III se révèlent globalement assez corrects. Les effets lumineux parviennent en effet à dissimuler bien des défauts, notamment la modélisation des personnages pas toujours très crédibles, et le rendu cartoon est pleinement assumé. La prise en main demeure relativement délicate, non pas que la jouabilité soit particulièrement compliquée, mais il y a beaucoup d'éléments à gérer simultanément (le temps évolue en temps réel dans les deux mondes). Pire, la voix off qui vous accompagne durant la progression vous dispute si vous jouez mal ou n'avancez pas assez rapidement ! L'animation est d'une grande fluidité pour sa part, seuls les temps de chargements sont très longs sur la console (heureusement ils ne se déclenchent pas en cours de mission). Autre écueil, la police de texte utilisée est petite et si vous ne disposez pas d'un écran suffisamment important, il est difficile de lire les objectifs. Un problème moins présent sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play cela étant.
La durée de vie dépasse allègrement les trente heures de jeu, même si le principe même du hack'n slash peut sembler un peu (voire beaucoup) répétitif à la longue. La trame sonore est assez efficace dans l'ensemble, tandis que les doublages sont très réussis et intégralement en français. Les férus du genre devraient apprécier, même si les innovations demeurent mineures. Côté PS4 Pro, rien de bien probant à signaler.
VERDICT
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Dungeons III apporte quelques ajustements de gameplay depuis son prédécesseur. La partie gestion se révèle plutôt dynamique, tandis que l'aspect stratégie manque encore de profondeur tactique. Affichant beaucoup d'humour et une réalisation technique en progression, le jeu de Realmforge se révèle toujours aussi sympathique à parcourir, malgré une grande répétition des tâches à effectuer.