Depuis que Spider-Man a aidé Iron Man dans une mission spéciale (voir Captain America : Civil War), il a hâte de prêter de nouveau main-forte à Tony Stark, qui est en quelque sorte devenu son mentor. Peter Parker profite de son temps libre à vivre une existence normale d'adolescent de 15 ans. Il et un petit génie à l'école, multipliant les inventions avec son ami Ned tout en aimant secrètement la belle Liz. Lorsqu'il n'est pas en compagnie de sa tante May, Peter revêt le costume de l'homme-araignée pour venir en aide aux gens. Sa route croise le chemin du Vautour, un mystérieux homme volant qui utilise des armes terrifiantes à mauvais escient.
L'idée d'un énième reboot de Spider-Man n'apparaissait pas forcément comme très emballante, car il est délicat de voir l'icône Spider-Man changer de costume, d’attitude, d’acteur, de personnalité, à chaque reprise. Cela étant, le jeu d'acteur de Tom Holland (qui incarne Peter Parker) s'en sort plutôt bien, et niveau action, nous somme bel et bien dans un film Marvel avec tout ce que cela implique. Néanmoins, la qualité des effets spéciaux est parfois en dent de scie et le costume de Spider-Man semble avoir été conçu à partir d’un vieux look démodé. Mais ce qui pourra davantage déranger les amateurs de comics, c'est de voir que le réalisateur Jon Watts nous offre un Spider-Man incapable, pour ne pas dire stupide. Durant son adolescence, Peter Parker est déjà un super-héros qui n'a rien à prouver, ni sur ses capacités ni sur ses bonnes intentions. Il a également acquis beaucoup d'expérience et s'avère très intelligent, ce qui est loin d’être le cas dans ce nouveau volet. Ici, il nous apparaît horriblement maladroit et incapable d’accomplir quoi que ce soit. Chaque fois qu'il décide d'intervenir, la situation devient encore moins pire après. Il ne réfléchit pas avant d’agir et il brise tout sur son passage sans se soucier des autres derrières. C’est un peu un gosse immature qui ne sait pas contrôler ses supers pouvoirs et le réalisateur a décidé de donner une autre faiblesse à Peter Parker en lui donnant le vertige des hauteurs Bref, Spider-Man semble être un héros réduit à un moins que rien où Jon Watts écorche le grand respect de ses fans. Bref, si Spider-Man Homecoming fleure bon le "feel good movie" estival calibré pour plaire au plus grand nombre, le film sera plus ou moins bien perçu par les fans du comics.
VERDICT
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Si Spider-Man Homecoming est un film amusant, il s'agit davantage d'une production pour adolescents qu'un véritable blockbuster tout public. Le scénario tend à casser l'image du Tisseur découvert dans les comics, le Daily Bugle n'est même pas présent et la majorité des personnages a été passablement rajeuni (même Tante May). Autant dire que ce long métrage sera plus ou moins bien apprécié selon que vous soyez amateur ou non du comics.