Scénario : Jimmy Palmiotti et Amanda Conner
Dessins : Adam Hughes
L'ancienne psychiatre Harleen Quinzel - Harley Quinn pour les intimes - a depuis longtemps perdu tout sens des réalités. Tantôt psychopathe, tantôt héroïne (voir le récent Batman Arkham Knight sur consoles), elle cherche surtout à fuir la vie quotidienne et à vivre des aventures permanentes. Après avoir appris qu'elle a hérité d'un building à Coney Island, dans le Bronx à New York, elle se rend sur place et prend possession des lieux. Un étage lui est entièrement réservé, le reste étant occupé par des locataires (au premier), des commerces au rez-de-chaussée, seule le troisième étage demeurant vide. Ce tome comporte les huit premiers épisodes de la série Harley Quinn lancée chez DC Comics en 2013 et un prologue. Au cours de chaque volume, Harley est victime de tentatives récurrentes d'assassinat sur sa personne (un contrat a été passé sur sa tête). Après son entrée fracassante dans l'équipe locale de roller derby, elle va postuler pour un emploi de psychologue dans une maison de retraite où des vieux tueurs à gages des années 1960 cherchent à se venger de mafieux russes à la retraite ! Sa vie va donc se dérouler entre ses nouvelles activités professionnelles, sa lutte quotidienne pour une version folle du "bien" et tuer des assassins envoyés à sa poursuite. Elle vivra tout ceci aux côtés de sa meilleure amie : Ivy.
Harley Quinn est un protagoniste bien singulier dans l'univers DC, c'est un peu le pendant de Deadpool chez Marvel. Le prologue illustre bien cet état de fait, lorsque la jeune femme cherche elle-même son dessinateur ! L'humour noir est présent tout au long des épisodes, sans devenir la principale source d'intérêt, et sans prendre le pas sur les intrigues souvent tarabiscotées. Le dessin affiche un cadre assez réaliste, mais avec une certaine exagération pour tolérer les actions délirantes d'Harley. Chaque numéro est l'occasion de placer Harley face à une situation et de nous montrer comment elle réagit. Souvent c'est plutôt drôle comme, par exemple, l'époque de la Saint-Valentin. Il arrive également que Harvey se mette en position de juger les artistes qui pourraient dessiner sa série, ceci donne une bonne occasion de casser le quatrième mur. Occasion qui se renouvellera de temps en temps (dans une scène spécifique qui dit tout le bien que pensent certaines personnes des relaunch DC).
VERDICT
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Harley Quinn est un ouvrage bien singulier dans la galaxie DC. Un ouvrage tant comique que comics, qui s'avère le compagnon idéal pour se détendre après le travail ou pour une longue journée d'été, tant les situations loufoques et excentriques s'accumulent au sein de ce tome où le Joker n'apparaît presque pas. Qu'on laisse Harley se créer seule !