Il était une fois

Suite à la chute de sa voiture dans un lac, Franklin Fargo, professeur émérite tombé dans la dépression, est sauvé in extremis par une entité inconnue. Il se réveille au cœur d'une installation scientifique souterraine apparemment abandonnée, avec comme seul lien extérieur une voix qui le surnomme "Sujet 13". Vos objectifs ? S'échapper de l'endroit où Frankin est retenu et en apprendre plus sur les raisons de son emprisonnement. Développé par Paul Cuisset (Flashblack, Moto Racer), Subject 13 est un jeu d'aventure qui a été financé via Kickstarter. Durant les quatre chapitres qui composent l'aventure, il faudra donc chercher des indices sur votre présence dans ce lieu reculé, mais aussi découvrir ce que cette station sous-marine cache véritablement dans ses entrailles. Les déplacements s'effectuent à la troisième personne, mais la résolution des puzzles se fait à la première personne. Hélas, les casse-têtes s'enchaînent sans aucun réel rapport entre-eux ou avec le scénario, et se révèlent parfois plus proche d'un jeu d'énigmes et objets cachés que d'un véritable jeu d'aventure, avec son lot de taquins, de démineurs ou encore de tableaux à reconstituer. Et l'ombre du jeu mobile plane sur l'aventure, avec des interactions avec les objets parfois imprécises à la souris.

Sur le plan technique, Subject 13 s'avère un peu limité. La direction artistique s'en sort avec les honneurs, mais le graphisme offre peu d'environnements réellement différents et surtout le moteur physique n'est clairement pas à la hauteur des productions actuelles. La prise en main aurait également gagné en confort si elle avait mieux exploiter le support PC. En l'état, on sent que le jeu a été pensé pour une utilisation tactile, et les ordinateurs compatibles demeurent bien peu nombreux. Le titre se termine en environ six heures, ce qui demeure très honnête compte tenu du prix de vente du jeu. Le scénario manque pourtant d'emphase, et la fausse impression de choix dans les rares dialogues du jeu finit en myriade de questions, surtout que l'épilogue ne résout vraiment rien. A contrario, la musique est incontestablement une réussite.