Dead Island accueille une version remastérisée.
L'île fantastique.
Développé par Techland (Call of Juarez), Dead Island se présente comme un "zombie slasher" évoluant dans un monde ouvert. Vaguement inspiré des films du genre, il met en scène un groupe de quatre vacanciers qui croyait gagner une destination paradisiaque. Il n'en sera rien : L'île tropicale sur laquelle ils ont débarqué est infestée de zombies. Se déroulant à la première personne, Dead Island est jouable tant en solo qu'en coopération (jusqu'à quatre joueurs). Votre objectif ? Combattre l'ennemi à travers une série de missions plus ou moins inspirées, de manière à faire avancer le scénario, mais aussi à accumuler de l'expérience qui permettra d'améliorer ses compétences (à noter que les zombies évoluent en même temps que vous !). Le titre laisse une grande autonomie dans la résolution des tâches, et comporte des panoramas très variés (il y a même une ville au sein même de l'île). Étant donné la grande superficie des lieux, on pourra également emprunter des véhicules, ou utiliser les cartes des cabanes pour se téléporter d'un point à l'autre.
Cependant, les armes à feu et les munitions étant rares, il faudra souvent privilégier le corps à corps ou utiliser les objets éparpillés sur l’île pour construire des armes de fortune grâce aux mods. Avec le temps, l'expérience engrangé au combat permettra d'essayer de nouvelles folies. Certes, cela ne va pas aussi loin que dans Dead Rising, mais il y a suffisamment de variétés pour y trouver son compte. Notons qu'à l'instar de GTA, chaque fois que le personnage succombera à ses blessures, la résurrection lui coûtera de l'argent. Heureusement, on trouve pas mal de dollars sur les lieux. Car contrairement à la kyrielle de FPS actuels, la jauge de santé ne se restaure pas automatiquement. Que nenni, pour se faire, il faudra acquérir des cannettes énergisantes dans des distributeurs. Notez par ailleurs que cette édition se base sur la version Game of the Year (parue en 2012) et inclut les trois contenus téléchargeables. Avec Bloodbath Arena, battez-vous seul ou en coopération pour votre survie contre des hordes de zombies dans quatre arènes de jeu. Ryder White va plus loin, et transforme le jeu en FPS, ce qu'il n'aurait jamais du être. Vous y incarner le personnage antagoniste de Dead Island, ce qui permet cependant de faire avancer le scénario. Quant à The Ripper (l'éventreur), il s'agit d'une nouvelle arme qui offre la possibilité de déchiqueter du Zombie.
Une réalisation en progression ?
Sur le plan technique, Dead Island assure l'essentiel. Même si les personnages manquent de charisme, les environnements sont riches en situation, et le bestiaire d'ennemis est assez complet. On regrettera cependant un clipping assez important et des temps de chargement un peu longs. La jouabilité demeure relativement accessible, et les phases FPS bien gérés, même si tous les types d'armes ne se valent pas. Les combats au corps à corps se montrent très corrects. Le titre permet également de jouer entièrement en analogique (le stick droit permettant de frapper), même si cela manque un peu de précision. La Definitive Edition affiche des textures plus fines, un système d'éclairage optimisé et une animation stabilisée à 30 fps.
La bande son est excellente, et propose des musiques d'une rare variété. Les doublages américains sont bourrés de clichés, mais cela a le mérité d'être drôle. Relativement long, la campagne de Dead Island occupera une bonne quinzaine d'heures en moyenne. En ligne, vous pourrez donc jouer jusqu'à quatre, mais il est regrettable qu'il ne soit possible que de rejoindre que des niveaux que vous avez déjà complété en solo. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
VERDICT
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Empruntant ses idées à Dead Rising mais aussi à Left4Dead, Dead Island est un titre plutôt bien conçu et qui offre une ambiance excellente. Bien qu'un peu convenu, le titre est très sympathique à découvrir, surtout à plusieurs. Notons que les DLC proposés ne s'avèrent pas des plus brillants vis-à-vis de l'aventure principale. Quant au lifting de cette Definitive Edition, il s'avère convenable mais sans plus.