Jodie Whittaker revient en tant que Doctor et fait face à son plus grand défi de la nouvelle saison! Avec ses trois meilleurs amis Ryan, Yaz et Graham, elle rencontre non seulement des monstres dangereux lors de ses voyages à travers l'espace et le temps, mais aussi des personnages historiques comme Nikola Tesla et l'inventeur de Frankenstein, Mary Shelley. Dans l'ouverture de la saison bourrée d'action, le chef du MI6 demande de l'aide au Doctor lorsque des agents de divers services secrets du monde entier sont tués. L'équipage du TARDIS se rend ensuite à New York en 1900, sur la planète Orphan 55 et à la Villa Diadoti en 1816.

La saison onze de Doctor Who a laissé de nombreuses personnes sur leur faim. Le changement important de ton entre Moffat et Chibnall est l'une des raisons. De la flamboyance on passe à une Docteur extrêmement pacifiste qui ne gagne jamais. Les méchants sont rarement bien identifiés, puisque ce sont souvent des abstractions. Cette saison douze était donc fortement attendue. On retrouve la Docteur au nouvel an. Et, très rapidement, on la retrouve aux prises d'un ennemi inattendu. Cette lutte permet de répondre à certains mystères de la série sous forme d'un fil rouge. Première chose, la Docteur est bien moins passive que la saison précédente. Alors qu'elle refuse tout acte d'agression dans la saison onze, elle termine l'épisode du Nouvel An par une tentative de justifier ses actes de violence contre un être vivant, certes un Dalek. La Docteur semble donc bien plus présente. Elle prend des décisions difficiles et n'hésite plus à se placer au-dessus du gang quand cela est nécessaire. Le gang, d'ailleurs, commence à questionner l'identité du Docteur.

Cette saison n'a probablement pas plu à tout le monde. En particulier, Chibnall s'attaque à des thèmes politiques très contemporains. Ceci ne lui permet pas de se faire un nombre élevé d'amis. La série ose prendre à pleine main des thèmes politiques et prendre position. Malheureusement, le pire épisode de la saison est justement un épisode fortement politique. Orphan 55 part d'une très bonne intention. Mais aucun personnage n'est bien développé, l'intrigue est peu intéressante et surtout la révélation finale est d'un manque de subtilité rarement atteint par une série. Ce qui crée un fort effet repoussoir de la part de cet épisode qui, pourtant, n'a pas tort en ce qui concerne son message. Il faut terminer par un très bon point. Depuis quelques années, la série n'a pas réussi à surprendre. Les révélations concernant le casting ou l'univers étaient souvent connus à l'avance. La saison douze a réussi à nous surprendre à plusieurs reprises. Dès le premier épisode, on observe le retour inattendu d'un ennemi joué par un acteur connu des fans de la saga. Mais c'est surtout Fugitive of the Judoon qui a réussi non seulement à garder le secret sur une révélation importante, mais aussi à créer un nombre important de conséquences pour l'univers de la série. Conséquences qui seront en partie expliquées, mais pas assez, lors du dernier épisode.