On retrouve avec plaisir la fougueuse Julie quatre ans après les évènements du premier opus. Nous sommes donc toujours en Virginie mais en 1926 et elle décide de racheter et restaurer un saloon fermé depuis une vingtaine d'années pour y proposer son Bourbon local, le Wild Mustang Saloon. Elle fait les choses à fond puisqu'elle embauche un vieux pianiste chevronné et une troupe renommée de danseuses. Toutefois, Jack Mozza, son rival mafieux italien est toujours bien présent et cherche à l'intimider car il va perdre des clients et il veut mettre la main sur son alcool pour le revendre dans ses speakeasies, ses bars clandestins. Il va la menacer et même aller jusqu'à agresser des clients mais Julie et son équipe vont régler le problème à coups de mitraillette Thompson à la sauce irlandaise. Les gangsters ne renoncent pas et provoquent une énorme bagarre dans le saloon pour faire fuir la clientèle, l'occasion de se régaler avec une belle planche de Luc Brahy. Finalement, Julie finira par craquer et se jettera dans la gueule du loup en se rendant directement chez son rival qui va essayer d'abuser d'elle mais une surprise de taille va lui tomber dessus.

Faut-il encore des westerns frais? Le genre continue de s'étendre avec de nouveaux one-shots et (mini) séries. L'artiste Luc Brahy livre bien cette opposition graphique entre torpédos en costards et bouseux en salopette qui se tirent la bourre à sortir de l'alambic le meilleur moonshine pour inonder le marché. Quelques passages classieux rappellent aussi le standing vestimentaire de l'époque dans les bars clandestins. Le scénario est fourni par Thierry Cailleteau, dont aucune nouvelle bande dessinée n'était sortie depuis un moment.