Le Docteur et ses compagnons se retrouvent dans une course contre (et à travers) le temps. Et qu'est-ce que le Flux ?
Ce qui est intéressant avec les séries britanniques, c'est qu'elles ne se laissent pas enfermer dans un schéma précis de saisons et d'épisodes. C'est particulièrement frappant dans le cas de la série culte "Doctor Who", qui fêtera ses soixante ans en 2023. La treizième saison ne comprend cette fois-ci que six épisodes, mais ceux-ci racontent une histoire cohérente sous le titre "Flux". De plus, un nouveau compagnon rejoint le 13e docteur. Ce n'est plus qu'avec Yaz que le Docteur parcourt l'espace et vit de nombreuses aventures. Mais à son retour sur Terre, elle doit constater qu'une force étrangère menace son monde préféré. Mais ce ne sont pas les Lupari qu'elle prend d'abord pour les agresseurs. En effet, quelque chose de bien pire se déplace à travers l'univers connu et commence à détruire tout ce qui se trouve sur son chemin - le fameux Flux. C'est ainsi que commence une aventure passionnante, car le Docteur tente maintenant, avec Yaz et le nouveau venu Dan, d'arrêter la fatalité et de trouver ceux qui tirent les ficelles. De la guerre de Crimée à la mystérieuse planète Atropos, en passant par Liverpool, le voyage se poursuit... et bien au-delà. Une fois de plus, elle exigera tout du docteur. Cette saison est aussi une préparation à la fin, car l'histoire ne peut pas s'empêcher, surtout vers le final de la saga, de faire de sombres allusions au fait que cette incarnation du Docteur se dirige elle aussi vers sa régénération.
Mais avant d'en arriver là, les choses se passent bien. Bien sûr, les adversaires et ceux qui tirent les ficelles en arrière-plan laissent tout d'abord perplexe, les Sontariens et les Anges Pleureurs garantissent beaucoup d'action. Chris Chibnall ne se prive pas de poursuivre la propre histoire du Docteur, car certains semblent en savoir beaucoup plus et ne cachent pas qu'ils visent avant tout l'"enfant intemporel". Les premiers épisodes semblent certes encore un peu décousus et irritent parfois, mais les fils sont tout de même proprement reliés et permettent d'obtenir un tableau complet à la fin de la saga. Cette histoire met également en lumière d'autres adversaires emblématiques du Docteur. Ainsi, les Daleks et les Cybermen restent pour l'instant à l'écart, mais on découvre les Sontariens dans toute leur splendeur et une légère réinterprétation des Anges Pleureurs - ce qui ne leur porte pas préjudice non plus. On remarque déjà que Yaz et le Docteur sont devenus une équipe bien rodée et qu'elles comptent presque plus l'une pour l'autre que d'habitude. Dan ne se rapproche des deux que plus tard et ne les domine pas non plus. Il en résulte une saga divertissante. Seules les allusions à la fin laissent présager le pire - mais l'intrigue proprement dite est fermée, il n'y a pas de cliffhanger. L'image et le son sont au niveau de l'époque et, tout comme les effets spéciaux, ils se laissent voir. Quant aux suppléments, il y a cette fois-ci de nombreuses featurettes, sans oublier un livret qui fournit de plus amples informations aux spectateurs.
VERDICT
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"Doctor Who - Flux" raconte, contrairement aux saisons précédentes de la saga, une histoire cohérente et fermée sur elle-même. Elle n'est toutefois pas tout à fait adaptée aux nouveaux venus, car le showrunner se réfère sans cesse à des événements antérieurs de son époque. Mais ceux qui connaissent tout cela peuvent profiter d'une aventure pleine d'action et divertissante avec des adversaires iconiques, loin des habituels Daleks et Cybermen, qui réussit tout de même à retrouver la vieille magie de la série culte.