Pour rappel, la deuxième saison du Pouvoir des Innocents débute six mois après la première. Joshua Logan, ancien membre des forces spéciales et homme le plus recherché des États-Unis, a finalement accepté de se rendre à la justice. Accusé à tort d'avoir assassiné 508 personnes lors d'un terrifiant attendant en 1997, il tente de prouver son innocence et met ainsi en lumière un vaste complot ayant porté Jessica Ruppert à la mairie de New York. Seulement personne ne veut l'écouter, à l'exception des opposants à la politique sociale du premier édile, qui voit en lui un symbole de leur combat. Même le camp Républicain ne peut rester de marbre face aux arguments déployés par Joshua Logan, mais surtout par calcul politique, car il ne voudrait pas que la voie choisie à Big Apple se propage dans tout le pays.  Face à un ennemi commun, mais pour des raisons totalement différentes, Joshua et les manifestants finiront-ils par s'entendre ?

Après être revenu sur de nombreux événements de la précédente saison, ce quatrième tome du deuxième cycle marque enfin un changement d'ambiance, les protagonistes récurrents sont complétement dépassés par les événements et ne semblent être que des pantins sur l'échiquier politique. L'enfer va véritablement commencer dans les prochaines pages (d'où le sous-titre) et la séquence sur la vie en détention de Joshua à Rickers Island ne manquera pas d'interloquer le lecteur. Alors que Lou Mc Arthur a été élu gouverneur, une émeute éclate en prison, le candidat s'étant prononcé contre la peine de mort. Joshua se retrouve une fois encore en danger et pris pour cible par les autres détenus. Enfermé dans un casier, parviendra-t-il à échapper à la meute ? La situation n'est guère plus enviable pour la jeune activiste qui est en train de faire une hémorragie cérébrale, sous le regard hagard de son ami. La partie sur Jessica demeure un peu plus flou, et n'avance pas énormément, préparant avant tout le terrain pour la suite de la saga. Le dessin est soigné, et les finitions à l'aquarelle sont superbes. Il y a une certaine sensibilité dans l'histoire, et l'on s'attache aux personnages principaux qui mènent tous un combat pour leur survie.