Les Liens du Sang tome 10 Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 02 Décembre 2021 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Shuzo Oshimi Les Liens du Sang (Chi No Wadachi) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. Jusqu'à présent, l'histoire dans le manga tourne autour d'une mère (Seiko) et de de son fils (Seiichi). L'intrigue commence par une scène de la vie quotidienne, la mère emmène son enfant en promenade, Seichi rencontre un petit chat blanc et le caresse. Mais le chat est mort ! Vient ensuite la question "Pourquoi les chatons meurent-ils ? " Avec le visage souriant "doux" de la mère. Puis l’histoire se poursuit jusqu'à onze ans plus tard. A désormais 13 ans, Seiiichi mène une vie tranquille avec sa mère et son père. Il joue avec ses amis, convoite une jolie fille de la classe et a un cousin (Shigeru) qui vient jouer avec chaque week-end. C'était comme ça jusqu'à ce que Seiko pousse Shigeru d'une falaise pendant un pique-nique et que Seiichi commence à paniquer, perdant presque sa capacité à parler pour protéger le secret de la mère. Depuis le début, ce manga a ouvert sa promesse qu'il sera très particulier par l'image d'un chat, à première vue plongé dans un sommeil paisible mais qui est en réalité mort. L'image du chat se répète souvent dans l'histoire, et il faut bien dire qu'elle hante beaucoup le manga. Bien que l'on ignore ce qui s'est réellement passé, à travers cette ouverture, l'auteur semblait donner un avertissement implicite au public : Il faut se méfier des apparences. L'apparence de la famille de Seiichi est lisse et harmonieuse. Cependant, même s'il ne s'agit que d'observer les activités très normales de la mère et de son fils (bavarder, se promener visite, manger en famille, ...), ces séquences procurent toutes un sentiment très étrange. Le sourire de la mère dans chaque chapitre est toujours décrit en détail mais il évoque un sourire narquois. Après l'arrestation de sa mère dans le dernier volume, on pourrait croire que Seiichi peut enfin vivre en paix et recommencer sa vie. Rien n'est moins sûr car le voilà confronté à ses doutes et le spectre de sa maman. Le scénario est parfait, le récit ne souffre d'aucun temps mort et le personnage de la mère est glaçant. L'auteur a vraiment construit son histoire d'une façon extrêmement intelligente. Mais comme dans "Psychose", le titre nous indique que le mal touche tout autant le fils que la mère, que Seiichi pose tout autant problème que Seiko alors qu'on a toujours tendance à vouloir qu'il s'en sorte et à rejeter sa mère, bien qu'il en soit le complice. Les illustrations sont magnifiques, comme toujours : Shuzo Oshimi se distingue parmi les mangakas par son trait tout de suite reconnaissable, sa recherche esthétique qui saute aux yeux quand on tourne les pages. Chapeau l'artiste ! Le scénario se teinte de fantastique ; il nous fait douter alors qu'on aimerait penser Seiichi hors de portée de sa mère, et le thriller qui aurait pu basculer vers la romance et le happy end avec le personnage de Yuiko se transforme en une sorte de quête ontologique dont nous découvrirons l'épilogue avec la sortie du douzième tome. VERDICT-Une pyramide d'émotions se dégage de ce dixième volume et il est toujours impossible de deviner comment cela va se terminer. Du grand art. |