Backhome est une série en deux tomes venant d'Espagne, publiée aux éditions Planeta Comic. Ann retourne à l'orphelinat où elle a grandi pour découvrir ce qui est arrivé à son petit frère Adam, disparu il y a des années et dont elle n'a plus jamais entendu parler. Lorsqu'elle arrive, elle trouve une ville vide et oubliée qui ne garde que des murmures et des ombres entre les murs, même si heureusement pour elle un groupe de soldats la protège avant qu'une de ces ombres ne vienne la dévorer. Ce qu’elle ignore, c’est que Woscastle n’est plus seulement une ville abandonnée au sort de celui qui ose y entrer. Un véritable cauchemar et de nombreux souvenirs l'y attendent, car la première personne à lui venir en aide sera justement un autre des garçons rencontrés à l'orphelinat, Eiden Baker. C'est lui qui la fera sortir de la cellule où la détient les militaires. Le seul qui voudra l'aider à rechercher son frère et qui, bien qu'il connaisse les dangers de la ville, l'accompagnera dans ce genre de mission suicide entourée d'ombres, de mystères et de sang. Parce que personne n'a jamais su ce qui s'est passé dans cette partie du monde, ce que sont ces créatures qui, comme des ombres, traquent ceux qui entrent dans les locaux, et surtout ce que sont les militaires, armés jusqu'aux dents et qui expérimentent des choses qu'ils ne connaissent pas.

Nous sommes confrontés à un seinen très intéressant, un de ceux qui explorent non seulement l'univers créé, en l'occurrence celui avec des personnes infectées, des créatures d'ombres et de mystères dans des éprouvettes, mais aussi celui dans lequel une adolescente décide de se plonger dans le blessures du passé jusqu'à ce que le sang de vos souvenirs soit suffisamment pur pour comprendre ce qui s'est passé. Beaucoup pourraient penser que nous sommes confrontés à des sujets typiques du genre, et bien qu'il y en ait plusieurs, nous sommes également confrontés à un bon rebondissement dans le scénario et à beaucoup d'action impliquée. Un cocktail très intéressant qui donne lieu à un bon manga. Cependant, ici, la curiosité réside dans le type d’art dans lequel l’histoire a été capturée, en l’occurrence un manga. Parce que deux Espagnols faisant des bandes dessinées est quelque chose qui a déjà été beaucoup vu, ce qui surprend et plaît, c'est qu'ils aient opté pour un style manga, très en phase avec l'histoire et l'esthétique, mais qui entre en conflit avec le style de dessin, en partie caricatural et en partie photographique, donnant naissance à quelque chose de très innovant et frais.